D’après Les Echos, le montant de la subvention étatique pour les locations de voiture électrique pourrait atteindre 13.000 euros. La parution des décrets est imminente et l’entrée en vigueur du dispositif devrait survenir dès le mois prochain.
On en sait un peu plus sur le futur dispositif de leasing de voiture électrique. Selon Les Echos, le montant de la subvention apportée par l’Etat sur chaque location devrait s’élever à 13.000 euros, ce montant incluant le bonus écologique actuel de 7.000 euros pour les ménages modestes. L’autre nouveauté concerne la date puisque les décrets sont imminents et devraient aboutir à une entrée en vigueur de la mesure dès le mois de novembre. Pour rappel, le principe est simple et porte sur la location longue durée avec option d’achat pour les ménages modestes. Par ailleurs, ces fameux « 100 euros par mois » devraient être légèrement révisés à la hausse puisqu’ils ne comprennent pas le coût de l’assurance.
L’objectif du gouvernement est d’atteindre en 2024 une fourchette de 10.000 à 20.000 contrats signés, lesquels pourront durer jusqu’à cinq ans. Les véhicules seront fournis par des réseaux comme Arval ou encore Sofinco du groupe Crédit Agricole. Les voitures made in Europe ou France à des prix raisonnables seront ciblées contrairement à celles fabriquées en Chine. A l’heure actuelle, deux véhicules rempliraient ces critères à savoir la Citroën C3 et la future Renault 5 électrique. En revanche, la Dacia Spring ne sera pas éligible puisque construite à Shangaï.
Un critère géographique et un ciblage des gros rouleurs?
L’aide mensuelle de 100 euros ne sera pas destiné à tous et visera les ménages modestes avec sans doute le seuil traditionnel de 14.089 euros de revenu fiscal de référence par part. Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu envisage d’ajouter un critère géographique en réservant ce dispositifs aux zones à faibles émissions (ZFE) ou les agglomérations qui ont des seuils de pollution trop élevés aujourd’hui. Sa collègue au ministère de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher songe également à cibler les gros rouleurs comme les infirmières libérales.
S’il ne suffira pas à faire décoller le marché des voitures électriques en France, ce dispositif fait écho à une récente étude de l’Institut de l’économie pour le climat I4CE. Le think tank français estime qu’une grande partie de la population n’a pas les moyens de se payer la transition verte, qu’il s’agisse d’acheter une voiture électrique ou d’investir dans la rénovation thermique d’un logement. Sans soutien public pour cette partie de la population, il y a donc un important risque de rejet de l’ensemble des politiques vertes, des ZFE à la fin de la vente des voitures à moteur thermique en 2035 en passant par la rénovation des bâtiments et la fin de la location des logements classés G à partir de 2025.
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