Des tests PCR à l’interdiction totale d’entrée sur le territoire, en passant par le certificat de vaccination, pour franchir une frontière cet été, il faudra s’assurer d’être bien renseigné.
Après des restrictions de déplacements, les mesures de freinage de l’épidémie de Covid-19 ont peu à peu été levées ces dernières semaines en France. Le couvre-feu, en place depuis octobre et dernièrement allongé jusqu’à 23 heures, sera enfin levé ce dimanche, alors que les vacances d’été approchent.
Il sera donc possible de se déplacer librement dans l’Hexagone durant les vacances d’été, mais peut-on déjà planifier des séjours en outre-mer ou à l’étranger? Voici les règles actuellement en vigueur.
· Se rendre dans les territoires d’outre-mer
Quelles règles pour s’y rendre? « Concernant les transports aériens vers les Outre-mer, le test PCR dans les 72h avant embarquement est une obligation », prévient le site du gouvernement, précisant qu’il s’agit d’une « protection indispensable pour empêcher la circulation des variants sur nos territoires », dans un sens comme dans l’autre.
Les conditions varient ensuite quelque peu entre les territoires. Impossible d’y envisager des vacances dans l’immédiat dans la plupart des cas: à l’exception de Saint-Pierre-et-Miquelon et la Nouvelle-Calédonie, vous devez justifier d’un motif impérieux pour vous y rendre. En Guadeloupe ou à Mayotte, il faut ainsi respecter une « septaine stricte » d’isolement à l’arrivée. Les spécificités pour chaque zone sont précisées sur le site du Gouvernement.
Quelle situation sanitaire? Alors que presque tous les départements métropolitaines sont descendus sous la barre de 50 d’incidence, l’ancien « seuil d’alerte » fixé par les autorités, La Réunion affiche un taux de 125, la Guyane un taux de 296. Des restrictions ont d’ailleurs été remises en place récemment dans ce dernier territoire.
· Voyager dans l’Union européenne
Quelles règles pour s’y rendre? « Pour voyager en Europe, il n’est pas nécessaire de justifier du motif de son déplacement, mais des obligations de test préalable sont en revanche nécessaires », explique l’exécutif. À noter qu’à « partir du 1er juillet, le pass sanitaire sera reconnu pour les déplacements internes à l’espace européen, sous la forme d’un certificat européen ». Ce certificat pourra intégrer: « une preuve de vaccination, un résultat de test négatif ou une preuve de rétablissement du Covid de moins de 6 mois ».
Mais au-delà de cet accord commun, « les États pourront en outre établir des mesures sanitaires supplémentaires si elles sont nécessaires et proportionnées ». Elle sont à retrouver dans la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère des Affaires étrangères.
En attendant, si les règles pour entrer en Espagne sont déjà celles du pass sanitaire, en Italie, « en l’état actuel de la règlementation, la vaccination ou le fait d’être guéri de la Covid ne dispense pas de la réalisation du test », explique le ministère des Affaires étrangères.
Pour se rendre en Allemagne actuellement, il y a obligation de « se déclarer électroniquement sur le site officiel allemand » avant l’entrée sur le territoire, au risque sinon de se faire refouler à l’entrée. De plus une quarantaine de dix jours est prévue, qui peut cependant être levée « dès la présentation d’un test négatif ou d´un certificat de vaccination ou de rétablissement ».
Quelle situation sanitaire ? Selon la classification mise en place par la France, tous les pays de l’Union européenne sont actuellement en zone verte, où il n’y a « pas de circulation active du virus, pas de variants préoccupants recensés ».
· Voyager hors de l’Union européenne
La France, comme quasiment tous les pays, a établi une classification des États étrangers en fonction de la circulation du virus sur place: ils sont classés verts s’il n’y a ni circulation active du virus, ni variants préoccupants recensés ; orange s’il y a une circulation active du virus mais « dans des proportions maîtrisées », sans diffusion de variants préoccupants ; rouge en cas de circulation active avec des variants préoccupants.
Les pays classés « vert ». Outre ceux de l’UE, l’Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, le Liban, la Nouvelle-Zélande et Singapour font partie de cette liste. Pour les personnes en provenance de ces territoires, seul un test PCR de moins de 72 heures est réclamé à l’arrivée en France, sauf pour les personnes totalement vaccinées qui en sont dispensées.
Pour s’y rendre en revanche, comme dans l’UE, c’est le pays hôte qui pose ses conditions, et peu de Français pourront y accéder cet été. Ainsi, « les frontières extérieures de l’Australie demeurent fermées jusqu’à nouvel ordre pour les voyageurs en provenance de l’étranger », souligne France Diplomatie.
Les mêmes règles sont actuellement en place en Nouvelle-Zélande, au Japon ou encore à Singapour. L’entrée aux États-Unis est très limitée, tout comme en Israël, où est, elle, soumise à l’obtention d’une autorisation que seuls « les parents au premier degré d’un citoyen israélien ou d’un résident en Israël » peuvent demander.
Les pays classés « orange ». La Russie, les pays du Moyen-Orient, de l’Amérique centrale et du continent africain composent cette liste. Leurs ressortissants doivent, pour entrer en France, présenter un test PCR négatif de moins de 72h, faire un test antigénique à l’arrivée et s’isoler 7 jours, sauf s’ils présentent un schéma vaccinal complet.
Pour quitter l’Hexagone à destination de l’un ces pays, la France réclame un motif impérieux, sauf si l’on est vacciné. Mais à l’arrivée, les États ont aussi leurs propres règles pour accueillir les voyageurs. Ainsi, les frontières de la Russie, comme de la Chine, sont fermées, et pour se rendre en Algérie depuis la France, il est uniquement possible, pour le moment, d’utiliser les voies aériennes, avec une reprise seulement partielle des liaisons. Il faut par ailleurs présenter un test négatif de moins de 36 heures à l’embarquement et une fois arrivé sur place, s’isoler pendant 5 jours « dans un hôtel prévu à cet effet, aux frais du voyageur ».
Pour le Royaume-Uni, un test de moins de 72 heures est exigé, ainsi qu’une quarantaine de 10 jours, lors desquelles au moins deux nouveaux tests PCR seront passés. « Si l’un des deux tests est positif, une nouvelle période d’isolement de 10 jours devra être prise ». Côté Mexique, le ministère des Affaires étrangères conseille « de différer jusqu’à nouvel ordre tout voyage non indispensable » dans ce pays.
Les pays classés « rouge ». « Il est fortement recommandé de ne pas voyager vers les pays classés ‘rouges’ pour des raisons sanitaires : Afghanistan, Afrique du Sud, Argentine, Bahreïn, Bangladesh, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Inde, Maldives, Népal, Pakistan, Paraguay, Sri Lanka, Suriname, Uruguay », écrit le ministère des Affaires étrangères.
Il est important de rappeler que la situation sanitaire dans le monde est très évolutive et que chaque État peut décider de modifier ses règles d’accueil à tout moment. Il est donc important de vous référer régulièrement aux informations données, et mises à jour, par le ministère des Affaires étrangères ou sur les sites des ambassades, que ce soit concernant les conditions d’entrée sur le territoire, où les règles sanitaires à respecter sur place.
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