Opel lance son Astra électrique, cousine technique d’une certaine Peugeot 308, elle aussi bientôt déclinée en version « zéro émission ». Avec des tarifs, pas encore confirmés pour la compacte allemande, mais qui semblent déjà trop élevés par rapport à la concurrence.
L’électrique made in Europe et abordable, ce n’est pas pour tout de suite. C’est ainsi que l’on pourrait résumer le discours de Carlos Tavares, patron du groupe Stellantis, qui revient souvent à la charge sur la décision de l’Europe d’interdire les ventes de thermiques à horizon 2035 dans les pays de l’Union.
Calendrier croisé
En cette fin de mois d’août, on ne connaît pas encore les tarifs sur le marché français de l’Opel Astra électrique que nous avions pu essayer en juin dernier. La marque allemande lancait en effert sa campagne de commercialisation avant une certaine Peugeot e-308, déclinaison électrique de sa berline compacte récemment renouvelée et cousine technique de l’Astra.
Un calendrier surprenant, car Peugeot reste logiquement une marque phare pour le marché français avec une part de marché à plus de 16% en 2023, alors qu’elle reste sous les 3% pour Opel.
Pendant l’été, c’est finalement Peugeot qui lance les commandes de la e-308: avec un prix de départ à 44.350 euros. Ce qui donne déjà une indication sur le futur tarif français de l’Astra, attendu sous les 47.000 euros pour bénéficier du bonus écologique. Un peu cher pour les deux berlines compactes du groupe Stellantis, face notamment à une Tesla Model 3, qui démarre actuellement à 42.000 euros.
Une Astra-e très confort
Jusqu’ici les Astra et 308 étaient proposées en versions essence, diesel et hybride rechargeable. Comme souvent, lorsqu’un modèle thermique est décliné en électrique, on gagne en confort, avec le silence et le dynamisme offerts par cette motorisation.
L’Astra électrique ne déroge pas à la règle et s’en sort même mieux que ce qu’on pouvait attendre, avec une plateforme qui n’est pas optimisée pour des modèles 100% électriques.
Opel a notamment travaillé sur le poids du véhicule, de 1,7 tonne, comme la version hybride rechargeable. Un poids limité qui permet à cette Astra d’afficher une autonomie de 418 kilomètres selon la norme WLTP. Une autonomie réaliste, mais plutôt en conduite urbaine. Lors de notre essai dans les environs de Berlin, avec un trajet mêlant ville, petites routes de campagne et autoroute, la consommation est ressortie sous les 17kWh aux 100 kilomètres, soit une autonomie plus proche des 315 kilomètres.
On retrouve la même architecture technique que sur la Jeep Avenger, testée aussi récemment, avec un moteur 156 chevaux et made in France, couplé à une batterie de 54kWh. Configuration qu’on retrouvera logiquement sur la Peugeot 308 électrique.
A noter que cette puissance maximale est disponible en mode Sport. En mode Normal, on passe à 136 chevaux et à seulement 108 chevaux en mode Eco. Mais dans tous les cas, on aura la puissance et le couple maximal si on appuie fort sur la pédale de droite, plutôt rassurant.
Côté recharge, on reste aussi sur les standards Stellantis, avec 11kW de série en courant alternatif, à domicile par exemple, et jusqu’à 100kW en courant continu sur une borne rapide.
Une Astra en pleine guerre des prix
Sans confirmation pour le moment de son tarif définitif, mais qui devrait être proche de celui affiché par la Peugeot e-308, cette Astra-e part déjà avec un certain handicap sur le marché français et plus globablement en Europe. Difficile en effet de se faire une place en pleine guerre des prix, face à Tesla et aux constructeurs chinois comme MG ou BYD.
Opel compte toutefois accélérer fortement, avec l’objectif de s’imposer comme une marque 100% électrique dès 2028.
Prochaine nouveauté très attendue, le SUV Crossland, qui passera aussi au 100% électrique comme son cousin français, un certain Peugeot 3008.
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