Après un test sur 120 kilomètres, le Radius -fleuron de la marque allemande Winora- s’est dévoilé. Prix, autonomie, prise en main…On vous dit tout!
Son constructeur lui loue une réputation de « kart sur deux roues », mais après avoir avalé presque 120 kilomètres – à l’épreuve des pavés parisiens et des slaloms dans le trafic de la capitale – le Winora Radius semble tout avoir d’une petite berline.
Lancé en juin dernier, c’est le troisième dans la série des « petits vélos de ville électriques » de la marque allemande. Il succède aux Winora Radius Tour et Radius Urban, respectivement sortis en 2016 et 2018.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a gardé de bonnes bases. Un cadre bas, un gabarit compact, un empattement court (d’un mètre seulement) et une polyvalence à toute épreuve. Mais vaut-il ses 3.500 euros?
Une berline sur deux roues
Lors des premiers tours de roues, impossible de passer à côté de deux constats majeurs: le Radius est lourd, mais confortable. Les deux sont liés. Avec ses quelque 22 kilogrammes sur la balance, il avale toutes les petites imperfections du bitume, rendant le trajet sur la selle agréable dans l’esprit d’une berline.
Là où le Radius s’en détache, c’est grâce à son gabarit compact. Seulement 109 centimètres d’empattement (la distance entre l’axe des roues arrière et des roues avant) pour une hauteur de cadre de 40 centimètres.
La selle est télescopique, elle peut se baisser et s’agrandir à partir d’une ingénieuse gâchette située sur la gauche du guidon. Une fonction – un peu gadget – qui doit permettre aux personnes de petite taille (1m55) comme de grande taille (1m95) de s’installer confortablement sur la monture. À noter, aussi, que le guidon peut être placé dans l’axe du cadre. L’idéal si, par faute de local à vélo, vous devez monter votre Radius dans votre salon.
Mention spéciale aux petites roues de 20 pouces qui aident grandement à l’absorption des petits chocs. La marque allemande promet que son Radius peut supporter jusqu’à 150 kg au total. Pas mal pour un vélo si compact.
L’écosystème Bosch: le must-have
Pour déplacer une telle masse (classique pour un vélo de cette catégorie), il fallait – au moins – une assistance électrique avec du couple. Le Winora Radius est équipé du Bosch Performance Line, qui développe jusqu’à 65nm de couple. Un moteur qui se positionne au milieu de la hiérarchie des assistances électriques du motoriste allemand.
Une batterie de 500 Wh vient assister le moteur et cela se ressent très bien dans les faux plats et les petites côtes. Malgré son poids, le Winora Radius démarre au quart de tour, qu’importe la situation.
L’affichage des données est aussi une petite réussite sur cette monture. Au centre du guidon, l’afficheur est idéalement placé et les données sont atteignables d’un simple coup d’œil, assez pour que vous puissiez rester concentré sur votre navigation. Seul reproche: l’écran manque parfois de luminosité. Il faudra forcer le regard dans les endroits très lumineux.
En plus de l’affichage central, une commande LED tombe agréablement sous votre main gauche. Ce dernier est équipé d’une petite gâchette qui vous permettra de changer de mode d’assistance, en plus de naviguer dans les menus. L’utilisation est assez intuitive et il ne faut pas beaucoup de temps avant de s’y habituer.
Une bonne autonomie
Lors de son essai, notre Winora Radius a été poussé dans ses retranchements. Les 58 premiers kilomètres, intégralement urbains, ont été avalés avec le mode « Turbo » (soit le plus fort niveau d’assistance proposé par le Radius, qui en compte cinq au total).
Après une recharge complète de la batterie (de 1% à 100%) en 4h48, il était prêt à effectuer le dernier segment de notre test, cette fois-ci entrecoupé de passages urbains et périurbains. Le mode « Eco » n’a pas eu de mal à nous faire effectuer les 60 kilomètres pour finir cet essai en beauté. L’afficheur nous indiquait même que 29% de la batterie était encore disponible, assez pour faire une quinzaine de kilomètres supplémentaires.
Un prix important
Tous les atouts du Winora Radius ont un prix. Et il faudra débourser 3.500 euros pour une monture neuve. Une tarification peu accessible, d’autant plus que la concurrence propose des vélos du même type à des prix plus abordables.
Notamment le Kalkhoff Image 3.b Advance ou le Lapierre E-Urban 6.5. À 3500 euros, on trouve même l’entrée de gamme des scooters électriques. Alors mieux vaut faire son choix avant de sortir le portefeuille.
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