L’addiction de l’humanité aux énergies fossiles a « ouvert les portes de l’enfer », a déclaré mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en ouvrant un sommet sur l’action climatique.
L’humanité qui rechigne à se désintoxiquer des énergies fossiles a « ouvert les portes de l’enfer », a dénoncé ce mercredi le secrétaire général de l’ONU lors d’un sommet sur l’ambition climatique en l’absence remarquée des États-Unis et de la Chine.
La poursuite de la hausse des émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, a entraîné cette année une « chaleur épouvantable » et des « incendies historiques » à travers le monde, a constaté Antonio Guterres lors de cette réunion partiellement éclipsée par l’annonce du Royaume-Uni de mettre un coup de frein à certains de ses engagements climatiques.
Mais il n’est pas trop tard « pour limiter la hausse des températures mondiales à 1,5°C », a assuré le chef de l’ONU. « L’avenir n’est pas écrit: c’est à vous, les dirigeants, de l’écrire ».
« Nous pouvons toujours construire un monde avec de l’air pur, des emplois verts, et une énergie propre et abordable pour tous », a-t-il ajouté.
Un sommet sans la Chine ni les États-Unis
Pour faire face au fossé immense entre la crise climatique et les politiques des gouvernements, il avait convoqué ce sommet du « bon sens » avec un ticket d’entrée élevé, au moment où des dizaines de chefs d’Etat et gouvernement sont réunis pour l’Assemblée générale de l’ONU.
Il avait en effet été très clair, refusant « reculades, greenwashing, esquive des responsabilité et ré-emballage » d’engagements déjà connus: seuls les plus ambitieux notamment en matière d’objectifs de neutralité carbone auraient le droit de s’exprimer.
Après avoir reçu plus d’une centaine de réponses de pays justifiant de leur action, la liste de la quarantaine d’heureux élus comportaient quelques absents de marque.
En particulier les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre: les États-Unis, alors que le président Joe Biden était encore à New York, et la Chine, dont le président n’a pas fait le déplacement à l’Assemblée générale annuelle. L’Union européenne était elle en revanche invitée à exposer ses politiques climatiques, tout comme le Brésil, le Canada ou l’Afrique du Sud.
Les pays en développement ont eux encore une fois rappelé les pays riches à leur promesse d’accroître largement leur aide climatique.
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