Le constructeur chinois annonce pouvoir doubler Tesla en Europe sur le segment de la voiture électrique. Des investissements massifs sur le continent sont à l’étude.
BYD veut doubler Tesla en Europe d’ici 2030 sur le marché de la voiture électrique, notamment avec des modèles d’entrée de gamme, a indiqué jeudi le directeur européen du constructeur chinois. « Nous sommes confiants dans le fait que nous pourrions devenir leaders » d’ici la fin de la décennie en Europe, a lancé Michael Shu lors de la conférence annuelle du Financial Times (FT) sur le futur de l’automobile.
Après avoir commencé comme fabricant de batteries, BYD (« Build Your Dreams ») a dépassé Tesla au quatrième trimestre 2023 pour devenir le premier vendeur mondial de véhicules électriques. Mais le groupe d’Elon Musk affirme avoir repris ce titre au premier trimestre cette année.
Lancement de BYD en Hongrie en 2025
La première usine européenne de voitures de BYD doit démarrer dès 2025 en Hongrie, où il fabrique déjà des bus. Le pays est devenu une base importante pour l’industrie chinoise, une coopération célébrée jeudi avec l’arrivée du président Xi Jinping pour presque trois jours de visite, après un passage en France. BYD s’apprête à « effectuer un lourd investissement dans l’Union européenne », qui pourrait représenter « plusieurs milliards d’euros », dans les usines, réseaux de distribution et en marketing, a annoncé M. Shu sur la scène londonienne du FT.
BYD doit notamment décider dans les prochains mois s’il construit une deuxième usine européenne de voitures.
« Bienvenus en France »
Le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire a dit lundi à ce propos que BYD et l’industrie automobile chinoise étaient « les bienvenus en France ». Le constructeur commence tout juste son offensive en Europe, avec des véhicules de gamme moyenne et à prix compétitifs. BYD pourrait cependant se positionner assez vite dans l’entrée de gamme électrique avec sa petite Seagull (mouette, en anglais), proposée autour de 20.000 euros, et concurrencer la Citroën C3 et les futures petites Renault ou Volkswagen électriques. La nouvelle usine de Szeged (sud) fabriquera des voitures électriques « en Europe et pour l’Europe », a souligné M. Shu. Si BYD est en train d’envoyer des milliers de voitures sur ses propres cargos, « l’export de voitures depuis la Chine vers l’Europe n’est pas faisable sur le long terme », a commenté le dirigeant.
Szeged devrait aussi fabriquer des modèles hybrides rechargeables (avec un moteur thermique et une grosse batterie électrique) car l’Europe a pris du retard dans l’installation de bornes de recharge, selon M. Shu.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.