Alors que 19 départements sont placés en vigilance orange canicule par Météo-France ce vendredi, les services de santé français sont déjà en difficulté face au manque d’effectifs, aux fermetures de service ou aux mouvements de grève.
Les hôpitaux vont-ils être pris d’assaut? La France va connaître un épisode caniculaire particulièrement intense dès ce week-end, alors que les régions du centre-est du pays sont déjà en vigilance orange depuis près d’une semaine. Ce vendredi, 19 départements sont concernés et la canicule devrait durer jusqu’au milieu de la semaine prochaine au minimum.
Les températures vont ainsi atteindre des températures dangereuses pour la santé, avec des pointes jusqu’à 40°C et, surtout, un mercure qui peine à redescendre durant la nuit, ce qui permet pourtant au corps de réguler sa température.
Grève des agents de régulation
Au centre de régulation du Samu à Toulouse, le téléphone n’arrête pas de sonner, notamment pour signaler des malaises ou des coups de fatigue. « Là, c’était un homme âgé de 91 ans qui se trouvait au milieu d’un champ et qui a été pris d’un coup de chaud, on préconise de boire le maximum et de rester au frais le plus possible », raconte Félix, agent de régulation.
Pour traiter toutes les demandes, une dizaine de standardistes répondent toute la journée au téléphone, accompagnée de trois ou quatre médecins. « Il s’agit de prioriser les appels, c’est-à-dire orienter vers les permanences de soin ou la médecine d’urgence », explique le Dr Pierre Roucolle, chef adjoint du Samu 31.
Une surcharge de travail qui intervient dans un contexte déjà tendu: depuis début juillet, les agents de régulation sont en grève dans 71 des 100 centres qui existent en France. Ils réclament des hausses de salaires et d’effectifs – 800 postes supplémentaires seraient nécessaires.
Renforcement des effectifs à l’hôpital
À l’hôpital, la situation est également difficile. « Il y a un certain nombre de structures qui sont fermées la nuit ou qui ont des mesures de régulation, et ce n’est pas seulement les urgences mais tout l’hôpital », explique la Dr Agnès Ricard-Hibon, porte-parole de la société françaises de médecine et cheffe du Samu 95.
« On sait qu’après trois ou quatre jours de canicule, on va avoir un afflux de patients chez les médecins traitants ou dans les hôpitaux », ajoute-t-elle.
Pour faire face, les équipes sont renforcées. En outre, en cas de grosse affluence, la possibilité d’activer des plans blancs dans les hôpitaux n’est pas exclue, ce qui permet de mobiliser des soignants sur cet événement caniculaire et de pouvoir repousser des rendez-vous d’hospitalisations programmée non-urgent pour garantir des lits.
Agnès Ricard-Hibon rappelle ainsi qu’il est « important d’appeler son médecin traitant quand on a des symptômes et si certains font craindre une urgence il faut appeler le 15 pour être bien orienté et ne pas se retrouver devant un service fermé ou saturé ».
Le gouvernement a également mis en place un numéro vert canicule disponible au 0800 06 66 66 et les personnes âgées ou fragiles sont invitées à se signaler sur le registre de la commune car elles peuvent être appelé régulièrement pour prendre des nouvelles.
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