un zoo des Pyrénées-Atlantiques accueille le plus gros anaconda de France

Selon plusieurs chercheurs, de nombreux pays asiatiques et africains ne sont pas assez préparés à l’arrivée future de nouvelles espèces.

Voilà une nouvelle qui risque d’alerter les ophiophobes. Selon les conclusions d’une étude publiée dans la revue Lancet Planetary Health, le dérèglement climatique risque d’entraîner la migration de plusieurs espèces de serpents venimeux vers de nouvelles zones géographiques.

D’ici 2070, l’étude prévoit que les zones habitables de certaines espèces augmenteront jusqu’à 250 %. Ce sera notamment le cas de la vipère du Gabon, mais également de l’aspic d’Europe et de la vipère à cornes, dont les espaces à investir doivent plus que doubler d’ici un demi-siècle.

« Nos recherches montrent que lorsque des serpents venimeux apparaissent dans de nouveaux endroits, c’est un signal d’alarme qui nous incite à réfléchir à la manière dont nous pouvons assurer notre sécurité », ont déclaré les chercheurs Pablo Ariel Martinez, de l’Université brésilienne de Sergipe, et Talita Amado, du centre allemand pour la recherche intégrative sur la biodiversité de Leipzig.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 1,8 à 2,7 millions de personnes subissent une morsure de serpents venimeux tous les ans. De quoi entraîner jusqu’à 138.000 décès et au moins 400.000 amputations et handicaps permanents.

En 2017, l’agence des Nations unies avait d’ailleurs classé les morsures de serpent parmi les maladies tropicales négligées de la plus haute priorité.

Faut-il particulièrement s’alarmer? Pas totalement, car la majorité des 209 espèces de serpents venimeux connues pour provoquer des urgences médicales chez l’homme verront dans le même temps leurs aires de répartition géographique se réduire en raison de la disparition des écosystèmes tropicaux, souligne The Guardian.

L’Asie du Sud-Est et l’Afrique en première ligne

« Plus les terres sont converties pour l’agriculture et l’élevage, plus elles détruisent et fragmentent les habitats naturels dont dépendent les serpents », précisent les auteurs de l’étude.

Avant de nuancer: « certaines espèces de serpents généralistes, en particulier celles préoccupantes sur le plan médical, peuvent cependant s’adapter aux paysages agricoles et prospérer dans certains champs de culture ou d’élevage qui fournissent des sources de nourriture telles que les rongeurs ».

Népal, Chine, Myanmar, Niger, Namibie… Tous ces pays seront gagnés par ces reptiles rampants d’après les prévisions des spécialistes, en provenance d’États voisins.

Problème: ces régions à faibles revenus seront vulnérables face à l’augmentation du nombre de morsures. Que ce soit dans l’accès à des soins adaptés mais également sur le plan des connaissances techniques.

« Nous avons enfin une meilleure idée de la manière dont les serpents modifieront leur répartition en fonction du changement climatique, mais nous craignons également qu’ils mordent davantage de personnes si les températures chaudes, les phénomènes météorologiques humides graves et les inondations qui déplacent les serpents et les personnes deviennent plus fréquents », a expliqué Anna Pintor, chercheuse scientifique au sein du groupe de l’OMS chargé des maladies tropicales négligées.

Les modélisations publiées ne tiennent cependant pas compte des réactions humaines face aux aléas climatiques, ce qui pourrait affecter la prolifération ou non de la faune dans certaines zones. Pour autant, la collaboration et le partage de savoir-faire entre les différents pays semblent capitaux afin d’éviter le plus d’accidents à l’avenir.

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