Sur les 240.000 véhicules concernés en France, Stellantis n’en a réparé que 25.000. Certains clients prennent le risque d’utiliser une voiture potentiellement dangereuse. L’UFC-Que Choisir déplore cette situation et accuse le groupe automobile « d’incurie ».
Plus de 600.000 véhicules Citroën C3 et DS3 sont en cours de rappel pour de possibles défauts de leurs coussins gonflables de sécurité fournis par l’entreprise Takata, qui a fait faillite en 2017. Stellantis a appelé ses clients à ne plus utiliser leur véhicule tant qu’il n’est pas réparé.
Mais à ce jour, aucune solution n’a été proposée aux trois-quarts des automobilistes concernés par ce problème d’Airbags défectueux. N’ayant aucun autre choix pour se déplacer, certains, comme ce propriétaire d’une C3, sont contraints de continuer à prendre le volant d’une voiture présentant un risque potentiel pour la sécurité.
« Je conduis constamment avec la main devant mon visage et la peur constate de ne pas savoir. L’airbag peut se déclencher à n’importe quel moment », a confié à BFMTV Matthieu Garnier.
Le risque est bien réel. Ces airbags sont responsables de plusieurs accidents graves en raison de la détérioration d’un gaz les rendant potentiellement dangereux, notamment dans les régions à climat chaud et humide.
Lundi, l’UFC-Que Choisir a mis en demeure Stellantis de présenter des « solutions concrètes » pour ses clients affectés par la crise des airbags défectueux, dénonçant « l’incurie » dont fait, selon elle, preuve le géant automobile jusqu’ici.
« Il n’y a absolument pas de calendrier clair annoncé aux consommateurs », déplore la présidente de l’UFC-Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin.
« Une gestion pour le moins calamiteuse »
Dans une lettre ouverte adressée au directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, Marie-Amandine Stévenin met en avant les « appels de milliers de consommateurs, légitimement inquiets et exaspérés par votre gestion pour le moins calamiteuse de cette procédure de rappel et d’immobilisation sans précédent ».
Stellantis a bien créé une plateforme en ligne sur laquelle les automobilistes concernés doivent s’inscrire pour recevoir un code qui leur permettra d’effectuer les travaux nécessaires.
« Certains nous disent attendre ce code depuis plusieurs jours et ne savent pas si leur demande a été prise en charge. Il y a un flou total », constate la présidente de l’UFC-Que Choisir qui accuse Stellantis « d’incurie ».
Contacté par BFMTV, Stellantis assure que 25.000 Citroën C3 et DS3 ont déjà été réparées et 6.000 le seront prochainement. À partir de mi-juillet, le groupe compte mettre en place à Marseille un programme de réparation à domicile. En France, 240.000 véhicules sur les 600.000 concernés ont été rappelés.
Des millions de voitures de nombreuses marques (Mazda, Ford, Honda, BMW) ont été rappelées depuis 2014 pour un changement d’airbags du même fournisseur.
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