Renault présente ce lundi 26 février la nouvelle R5 100% électrique, un modèle qui incarne la « Renaulution », le projet de transformation du constructeur, mené par son directeur général Luca De Meo depuis 2020.
Voici (enfin) la nouvelle R5. Ce lundi 26 février au salon de l’automobile de Genève (Suisse), Renault a dévoilé la version de série de la R5. Désormais 100% électrique, cette réinterprétation moderne du modèle mythique des années 70 et 80 incarne toute la stratégie de Luca De Meo, la « Renaulution », son programme de redressement et de changement initié en janvier 2021.
Un design fidèle à la première R5
Au premier coup d’œil, la R5 de série rappelle le concept, avec cette stratégie design et dénomination autour de la nostalgie pour la première R5.
« C’est un sacré challenge de retrouver l’esprit de la voiture originale et en même temps ne pas la faire vintage et la projeter dans le futur », nous confie Gilles Vidal, directeur du design chez Renault.
Ce dernier a utilisé les « ingrédients les plus signatures de la première Renault 5, de la Super 5 mais aussi de la Turbo », en les mélangeant à des roues aux quatre coins du véhicule et à des porte-à-faux très courts, signature des Renault électriques du moment.
Renault 5 sur la ceinture de caisse à l’arrière, logo 5 sur le capot à l’avant, à peine un logo Renault à l’avant, la R5 version 2024 semble créer une catégorie à part dans la gamme Renault, s’éloignant des codes design des Austral, Rafale ou Mégane. Comme pour marquer son rôle à part dans la stratégie de transformation de la marque.
300 kilomètres d’autonomie minimum
Cette transformation passe par l’arrivée dans la R5 de nouvelles technologies.
« Nous avons voulu en faire un véhicule avec un cerveau totalement différent, qui relie les écosystèmes entre eux », précise Fabrice Cambolive, directeur général de la marque Renault.
La nouvelle R5 se décline désormais en 100% électrique et inaugure la petite plateforme AmpR Small, avec notamment de nouveaux modules de batterie plus légers, affirme Renault.
« La R5 disposera de deux niveaux de batteries, une 40kWh et une version 52 kWh qui nous emmèneront sur des autonomies de 300 kilomètres pour la plus basse et de 400 pour la plus haute », détaille à BFM Business Frédéric Morel, ingénieur en chef sur R5. De quoi contenter les purs urbains mais aussi ceux qui ont besoin de faire parfois un trajet un peu plus long.
« La batterie est nouvelle, le système de freinage est nouveau, le moteur est nouveau, le défi était de tout coordonner pour faire entrer tout cela dans un véhicule de moins de 3,80 mètres, ce qui est déjà un gros challenge », poursuit l’ingénieur en chef.
La nouvelle R5 inaugure aussi la charge bidirectionnelle -la voiture peut alors servir de batterie pour la maison- et un nouvel assistant personnel embarqué (tous les détails dans notre papier ici).
Un modèle pour « populariser l’électrification »
« Une voiture populaire, abordable, mignonne », voilà comment Gilles Vidal résume la R5. Ce côté abordable est tout l’enjeu de ce modèle qui doit « populariser l’électrification », nous explique Paula Fabregat, directrice design segment A et B chez Renault.
La marque a fait le choix de moins de diversité et d’une gamme resserrée pour limiter les coûts. « Nous n’avons que 5 couleurs au lancement, mais ces 5 couleurs sont très spécifiques pour garder le côté hyper pop comme cette couleur jaune ou plus chic comme le blanc nacré », nous explique Paula Fabregat. Des séries spéciales viendront ensuite animer la gamme.
Le groupe renoue ici avec sa première approche de la voiture électrique, la Zoé: la R5 est une petite voiture (3,57 mètres). Mais la marque vise des tarifs beaucoup plus accessibles: moins de 25.000 euros hors bonus, loin des 34.000 euros d’une Mégane ou du tarif de départ de 40.000 euros d’un Scénic, deux modèles certes beaucoup plus grands.
Le prix officiel n’a pas encore été dévoilé mais la nouvelle R5 sera commercialisée en septembre 2024. Le cabinet Inovev anticipe près de 65.000 R5 vendues cette année. La voiture pourrait dépasser les 100.000 ventes annuelles à partir de 2027 selon le cabinet.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.