Le mouvement de grève visant Tesla, lancé fin octobre par le syndicat de la métallurgie IF Metall en raison du refus du constructeur d’adhérer à une convention collective sur les salaires, s’est élargi depuis à d’autres secteurs.
Le géant américain Tesla a entamé des poursuites contre l’Etat suédois en raison du refus des employés du secteur postal de livrer les plaques d’immatriculation de ses voitures neuves. Le mouvement de grève visant Tesla, lancé fin octobre par le syndicat de la métallurgie IF Metall en raison du refus du constructeur d’adhérer à une convention collective sur les salaires, s’est élargi depuis à d’autres secteurs.
Le secteur postal s’est joint au mouvement le 20 novembre, des employés cessant de livrer les bureaux et ateliers de réparation de Tesla. Les plaques d’immatriculation étant uniquement livrées par courrier, le mouvement pourrait empêcher les nouvelles Tesla de circuler, ce que le patron du groupe, Elon Musk, a qualifié « d’insensé » vendredi.
Tesla demande une amende de 87.000 euros
Dans sa requête au tribunal du district de Norrköping, Tesla demande au tribunal d’imposer que l’Agence suédoise des transports s’assure que les plaques d’immatriculations « rentrent en possession de Tesla ». Elle demande également une amende d’un million de couronnes (87.000 euros) si l’agence publique devait échouer à faire respecter une éventuelle décision du tribunal.
L’Agence suédoise des transports avait indiqué la semaine dernière que l’envoi des plaques était confié au groupe postal Postnord, en vertu d’un contrat s’appliquant à toutes les agences gouvernementales. Dans une autre requête, Tesla demande au tribunal de Solna, en banlieue de Stockholm, d’imposer à Postnord, propriété des Etats suédois et danois, de lui restituer les plaques.
Outre IF Mettall, neuf autres syndicats ont annoncé des mesures de solidarité pour les salariés de Tesla, comme les dockers ou celui de la construction.
Négociées secteur par secteur, les conventions collectives constituent la base du modèle de marché du travail suédois. Elles couvrent près de 90% de l’ensemble des salariés suédois et leur garantissent des minimas salariaux et des conditions de travail. Bien qu’ils soient syndiqués, les ouvriers de Tesla ne bénéficient pas des conventions collectives sectorielles car leur entreprise n’a pas signé la convention. Le spécialiste américain de la voiture électrique a toujours rejeté les appels à la syndicalisation parmi ses 127.000 employés dans le monde.
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