Des océans en surchauffe. Les températures moyennes de la surface des océans en 2023 « se sont maintenues à un niveau élevé et inhabituel, atteignant des niveaux records saisonniers d’avril à décembre », selon le service européen Copernicus.
C’était attendu, c’est désormais confirmé: 2023, marquée par un cortège de désastres climatiques inédits, est bien l’année la plus chaude de l’Histoire dans le monde, flirtant pour la première fois sur une année entière avec la limite de 1,5°C de réchauffement climatique fixée par l’accord de Paris. Le mercure a également explosé à la surface des océans à travers le globe en 2023.
Les températures moyennes « se sont maintenues à un niveau élevé et inhabituel, atteignant des niveaux records saisonniers d’avril à décembre », a annoncé ce mardi 9 janvier le service européen Copernicus.
Ces températures, inédites depuis neuf mois, menacent la vie marine, augmentent l’intensité des tempêtes et réchauffent l’atmosphère. Elles sont particulièrement scrutées par les climatologues, compte tenu du rôle majeur de régulateur du climat joué par les océans, qui absorbent plus de 90% de l’excès de chaleur causé par l’activité humaine.
Accélération de la fonte des glaces
Cette hausse a aussi pour effet d’accélérer la fonte des plateformes de glaces flottantes du Groenland et d’Antarctique, cruciales pour retenir l’eau douce des glaciers et empêcher l’élévation massive du niveau des océans.
La banquise de l’Antarctique a atteint des niveaux bas record pendant huit mois de l’année écoulée.
Avec « les extrêmes observés ces derniers mois (…) nous sommes désormais loin du climat dans lequel notre civilisation a pu se développer », alerte Carlo Buontempo, directeur du C3S.
La température des océans a également été alimentée par le retour du phénomène climatique El Niño. Un phénomène synonyme de réchauffement supplémentaire, qui devant atteindre sa pleine mesure en 2024, a connu huit mois d’affilée de records mensuels, de juin à décembre.
L’année 2023 a été 1,48°C plus chaude dans le monde que le climat de l’ère pré-industrielle, a annoncé le service européen Copernicus. En Europe, 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes, derrière 2020.
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