Abandon du texte pour se concentrer sur l'image et le rappel de la vitesse autorisée, voici les nouveaux panneaux radars qui seront progressivement installés le long des routes françaises.

Ces radars détectent les excès de vitesse ou les franchissements de feu rouge en ville. Après le début de l’expérimentation en 2021, ils commencent à verbaliser réellement depuis ce mardi 16 janvier.

Ils sont plus petits, plus discrets et surtout plus nombreux: les radars urbains nouvelle génération ont commencé à verbaliser depuis ce mardi 16 janvier. En expérimentation depuis 2021, ils flashent désormais avec à la clé un PV pour les contrevenants en cas de dépassement de la limitation de vitesse ou de franchissement d’un feu rouge. A terme, ils verbaliseront aussi le téléphone au volant ou le non-port de la ceinture de sécurité.

Des radars actifs et des leurres

Ce petit boîtier les rend difficile à identifier par rapport aux cabines radars classiques et qui peut être fixé sur du mobilier urbain déjà existant. Il doit bien être signalé quelques dizaines de mètres en amont par le panneau habituel, mais en format aussi réduit.

Les premiers radars urbains vraiment actifs se situent dans les zones des premiers tests, dans le Territoire de Belfort et l’agglomération de Sochaux-Montbéliard (modèle Nomad, fourni par Parifex) et à Toulouse et Marseille (modèle Mesta Compact, fabriqué par Idemia).

Abandon du texte pour se concentrer sur l'image et le rappel de la vitesse autorisée, voici les nouveaux panneaux radars qui seront progressivement installés le long des routes françaises.
Abandon du texte pour se concentrer sur l’image et le rappel de la vitesse autorisée, voici les nouveaux panneaux radars qui seront progressivement installés le long des routes françaises. © Sécurité routière

« C’est une version miniaturisée du radar tourelle qu’on connaît bien en dehors des villes. Il a le même principe de fonctionnement au feu rouge et pour la vitesse, certaines cabines sont actives, certaines sont des leurres, on ne peut pas le savoir. De même, on ne peut pas savoir si on a été verbalisé car le flash infrarouge est invisible », résume François Tarrain, rédacteur en chef du magazine Auto Plus, sur RMC.

Outil de sécurité routière ou machine à fric?

Des radars qui pourraient améliorer la sécurité en ville, insiste de son côté Anne Lavaud, déléguée générale de l’association Prévention routière:

« Dans le cas d’un choc piéton voiture, l’espérance de survie du piéton est de 85% en cas de choc à 30km/h, elle n’est plus que de 15% si ce choc se produit à 60km/h. »

Mais pour Alexandra Legendre, porte-parole de la Ligue de défense des conducteurs, on fait plutôt face à une machine à fric:

« Le problème c’est que ces nouveaux radars urbains sont installés dans le cadre de la loi de décentralisation de fin 2022 qui autorise les présidents de collectivités locales, les maires, d’installer ces radars eux-mêmes, ils n’ont plus à demander l’autorisation du préfet. Ils informent le préfet bien sûr, mais ce droit qui était un droit de l’Etat de déployer des radars, maintenant ce sont les élus locaux qui peuvent l’appliquer. »

Des recettes supplémentaires potentiellement pour les villes, mais il n’est pas encore possible de savoir comment sera répartie cette nouvelle manne entre les villes et l’Etat.

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