Si ces insectes n’ont plus de relations sexuelles, leur population diminue et le risque de transmission de maladies comme la dengue, le Zika ou encore la fièvre jaune diminue.
C’est une conclusion scientifique pour le moins surprenante. Les moustiques sourds, rapporte la BBC, sont incapables de se reproduire et limitent ainsi la propagation de maladies graves comme la dengue, la fièvre jaune ou le virus du Zika.
Ce constat, c’est celui établi par des chercheurs de l’Université de Californie, à Santa Barbara, aux États-Unis. Au cours d’une expérience de trois jours, ils ont réussi à « perturber » des moustiques mâles, les rendant sourds, en s’attaquant à la protéine trpVa de leur ADN impliquée dans l’audition.
Les résultats de l’étude, publiés dans la revue PNAS, font état d’une incapacité totale des individus mâles à repérer les battements d’ailes des individus femelles dans leur environnement proche. Ne pouvant les identifier, ces derniers n’ont plus de relations sexuelles et brisent le schéma de reproduction.
La lutte contre les maladies, mais un danger pour la biodiversité
D’après le Docteur Joerg Albert de l’Université d’Oldenburg en Allemagne, détaille la BBC, empêcher la reproduction des moustiques pourrait représenter une source de problèmes pour la biodiversité, car ces insectes ont un rôle majeur à jouer dans la chaîne alimentaire en tant que nourriture pour les poissons, les oiseaux, les chauves-souris ou encore les grenouilles.
« Sans la capacité des mâles à entendre, et à chasser acoustiquement, les moustiques femelles pourraient disparaître », s’inquiète Joerg Albert au micro de la BBC.
Le scientifique rappelle également que certains moustiques participent activement à la pollinisation, bien malgré eux. Limiter les relations sexuelles des moustiques pourrait donc engendrer la fragilisation de tout un écosystème nécessaire à la vie sur Terre.
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