Massivement utilisées depuis la crise sanitaire, les lingettes désinfectantes jetées dans les toilettes bouchent les canalisations.
C’est un fléau contre lequel lutte l’agglomération de Flers (Orne) depuis l’épidémie de Covid-19. Jetées par certains habitants dans les toilettes, les lingettes s’accumulent dans les canalisations et finissent par les obstruer.
« On est obligé d’intervenir très régulièrement sur les réseaux d’assainissement, sinon ça pourrait engendrer des pannes sur les ouvrages et des débordements d’eaux usée en milieux naturels », explique à BFMTV Jean-Christophe Desmonts, directeur chargé de l’eau et de l’assainissement à Flers.
« Près de 70% de nos interventions sur le réseau public sont dues aux lingettes ou autres couches, tampons et serviettes. Cela représente même 100% des interventions sur des canalisations privées », précisait-il au quotidien Ouest-France fin novembre.
Des lingettes qui n’ont pas le temps de se désintégrer
Si certaines marques assurent de la biodégradabilité de leur produit, la plupart des lingettes n’ont en réalité pas le temps de se désintégrer dans les canalisations, ce qui bouche les réseaux d’assainissement.
« Les lingettes sont biodégradables dans la nature, mais dans notre circuit, elles le sont moins, eu égard au temps de traitement. C’est-à-dire qu’entre le moment où elles sont jetées dans la cuvette des toilettes et le moment où elles sont captées dans notre circuit par nos machines, le temps est trop court, ça s’agglomère », expliquait à France 3 Vincent Beaumont, vice-président de Flers Agglo chargé de l’assainissement.
Le phénomène s’est considérablement aggravé avec la crise sanitaire. L’agglomération de Flers relève environ 100 tonnes de lingettes par an, contre 65 auparavant, pour un surcoût de 100.000 euros chaque année.
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