Alors que l’incendie de Frontignan a été maîtrisé, environ 350 hectares de pinède ont été brûlés, transformant le paysage.
Ni la garrigue ni la pinède n’ont pu résister aux flammes. Depuis l’incendie qui s’est déclaré ce dimanche 18 août à Frontignan dans l’Hérault, le paysage du département est transformé. Si le feu a été circonscrit par les pompiers dans la nuit, l’incendie a ravagé 350 hectares de pinède, partis en fumée.
Aucune habitation n’a été touchée et aucune victime ni blessé n’est à déplorer.
600 pompiers déployés
Montagnes de cendres, paysages désertiques… Vu du ciel, ce qui reste de la végétation contraste avec la noirceur des hectares brûlés. La ville de Frontignan, 24.000 habitants, au sud-ouest de Montpellier, a déclenché son plan communal de sauvegarde:
« Une quinzaine de personnes évacuées ou ayant quitté leur domicile ont été recueillies dans un gymnase de la commune de Frontignan », a rapporté la préfecture. Le reste des habitants ont été invités à rester confinés.
Des piscines de particuliers à Frontignan ont été vidées par les pompiers pour accélérer la lutte contre l’incendie, a précisé plus tôt dans la journée le directeur de cabinet du maire. Il s’agit de l’incendie le plus important de la saison dans le département.
Au total, 600 pompiers ont été déployés sur le terrain, en majorité des Héraultais, soutenus par des pompiers de Marseille. Un peu plus de la moitié sont restés sur place en raison des vents importants qui augmentent le risque de reprise de feu.
Un incendie « fixé » et non éteint
Interrogé par BFMTV, Ludovic Pinganaud, ancien pompier et expert en gestion de crise a appelé à la prudence. À l’heure actuelle, le feu est « fixé », a-t-il expliqué, ce qui signifie qu’il ne se propage plus et ne prend plus d’ampleur.
« Pour qu’un incendie soit éteint, il faut que l’ensemble des points chauds soit vérifié et éteint complètement et ça, ça peut prendre plusieurs jours », a précisé Ludovic Pinganaud.
À ce stade de la saison, 4.000 hectares de végétation ont brûlé dans les feux de forêt à l’échelle du pays, contre 12.000 l’année dernière à la même période.
« On est en ce moment dans une période à risque, les vents sont importants et surtout l’été n’est pas terminé », a mis encore en garde Ludovic Pinganaud.
Ce lundi 19 août, Météo-France a placé le département de l’Hérault, mais aussi ceux de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de la Drôme, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône en « orange » sur sa carte de la Météo des forêts. Ce niveau de danger signifie que le risque de feux peut être localement très élevé à cause des conditions météorologiques.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.