Les fabricants américains de voitures électriques bénéficient d’un nouveau délai pour se mettre en conformité avec la réglementation américaine. Les importations de graphite chinois restent autorisées jusqu’en 2026.
Les Etats-Unis accordent deux années supplémentaires aux fabricants de voitures électriques éligibles aux subventions d’Etat pour modifier leurs chaînes d’approvisionnement, les autorisant à se fournir en graphite chinois jusqu’en 2026, a annoncé le gouvernement vendredi 3 mai.
Washington cherche à réduire la dépendance de son industrie naissante des véhicules électriques à l’égard de la Chine, sa grande rivale. De nouvelles règles sont entrées en vigueur cette année, restreignant les matériaux d’origine chinoise autorisés dans les batteries, pour les véhicules électriques admissibles à des crédits d’impôt pouvant aller jusqu’à 7.500 dollars.
Deux ans supplémentaires pour améliorer l’approvisionnement en matériaux
Et à partir de 2025, un véhicule propre éligible ne pourra plus contenir de minéraux critiques provenant d’entreprises contrôlées par une « entité étrangère préoccupante » comme la Chine, la Russie ou la Corée du Nord. Mais le département du Trésor a donné vendredi deux ans supplémentaires aux constructeurs automobiles pour améliorer l’approvisionnement en matériaux tels que le graphite, dont il est difficile de retracer l’origine.
« Les règles finales publiées aujourd’hui renforcent et sécurisent les chaînes d’approvisionnement et apportent de la clarté aux fabricants et aux contribuables », a déclaré le département du Trésor.
La publication par le département du Trésor et le service des impôts (IRS) des règles finales liées aux véhicules propres s’inscrit dans le cadre du plan d’action climatique du président Joe Biden, l’Inflation Reduction Act (IRA).
John Bozzella, président de l’Alliance pour l’innovation automobile, un lobby de Washington représentant les constructeurs automobiles, a déclaré que ces règles « semblent reconnaître les réalités de la chaîne d’approvisionnement mondiale ». Selon lui, elles offrent « une flexibilité temporaire en termes de provenance des minéraux critiques dans les batteries des véhicules électriques ».
« Cela est utile dans la mesure où de plus en plus de chaînes d’approvisionnement automobiles et de production de batteries sont localisées aux Etats-Unis et chez nos alliés », a-t-il ajouté. Mais John Moolenaar, président du comité spécial de la Chambre des représentants sur le Parti communiste chinois, a averti que cette règle renforce, selon lui, la dépendance du pays à l’égard de la Chine, exhortant l’administration Biden à « faire marche arrière ».
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.