les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 4,8% en 2023 en France

Selon le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, cette baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) « vaut dans tous les secteurs » mais est « plus modeste dans les transports ».

Christophe Béchu se félicite d’une « année record ». La France a accéléré en 2023 sa baisse des émissions de gaz à effet de serre, en recul de 4,8% sur un an, a dévoilé mercredi le ministre de la Transition écologique dans une interview à TF1.

Christophe Béchu a ainsi anticipé la publication du rapport indépendant nécessaire pour analyser cette performance. Les observateurs devront donc attendre jeudi ou vendredi la publication du baromètre annuel du Citepa (l’organisme d’experts chargés de réaliser l’inventaire de la pollution carbone française) pour commenter le débat récurrent entre le satisfecit du gouvernement et les critiques des ONG environnementales.

Celles-ci jugent ces baisses avant tout conjoncturelles (hiver doux, ralentissement économique…) et certaines poursuivent une procédure judiciaire surnommée « l’Affaire du siècle » pour contraindre l’Etat a rattraper le retard accumulé sur la période 2015-2018.

Un repli de 2,7% en 2022

De son côté, Christophe Béchu a souligné qu' »en une seule année » la baisse observée représente « quasiment la totalité de la baisse » enregistrée « en France entre 2012 et 2017 ». Ce recul survient après une baisse de 4,6% déjà observée sur les neuf premiers mois de l’année 2023, elle-même consécutive à un repli de 2,7% sur l’ensemble de 2022.

Cette baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) « vaut dans tous les secteurs », notamment en ce qui concerne les bâtiments et l’industrie, même si elle est « plus modeste dans les transports », « de l’ordre de 2% », a indiqué Christophe Béchu.

« Structurellement, c’est la preuve que la planification écologique, les mesures qui sont engagées commencent à produire des effets », a estimé le ministre.

Une baisse devant être doublée entre 2022 et 2030

En mai, la France avait annoncé vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 50% (-55% en net) d’ici 2030 pour se conformer aux engagements européens, ce qui implique de considérablement augmenter le rythme des baisses. A l’horizon 2050, elle ambitionne la neutralité carbone.

« L’ambition de la planification écologique donnée par le président de la République, c’est de dire qu’après avoir doublé la baisse entre 2017 et 2022, on doit à nouveau (la) doubler entre 2022 et 2030 », a poursuivi Christophe Béchu.

« Et donc cette année 2023, elle est dans les rails du rythme que nous devons tenir jusqu’à la fin de la décennie, a-t-il assuré. Donc ce n’est pas du tout le moment de baisser la garde. »

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