Dans une optique de protection de la santé des consommateurs, la teneur en sel du pain français sera à nouveau abaissée le 1er octobre. Des contrôles seront effectués.
Tout le plaisir de la baguette, de l’hypertension en moins. La confédération nationale de la boulangerie et de la pâtisserie française se prépare à une petite révolution dans nos pains. Dès le 1er octobre, le taux en sel de ceux-ci va baisser une nouvelle fois.
Il faudra désormais respecter un ratio d’1,4gr de sel pour 100gr de pain « courant ou traditionnel » et 1,3gr pour « les pains spéciaux ». En 2022, la filière s’était déjà engagée à un maximum d’1,5gr. Cet objectif avait « été atteint à hauteur de 82% », se félicite la confédération.
Les artisans sont accompagnés dans cette transition pour rééquilibrer leurs recettes avec ces nouveaux équilibres. « Des solutions alternatives telles des levains actifs en complément de la levure ainsi que des extraits de levure existent pour compenser la réduction de sel », indique un communiqué de presse.
Enjeu de santé publique
La bataille contre le sel n’est pas un combat français. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté ses membres à réduire de 30% leur consommation de sel quotidienne d’ici 2025. En moyenne, un adulte doit consommer 5 grammes de sel par jour, soit une petite cuillère à café. En France, l’adulte type en consomme 2 à 3gr de trop.
S’attaquer au pain est un choix stratégique pour rééquilibrer l’assiette des Français. Selon la Fédération des entreprises de boulangerie pâtisserie, 10 milliards de baguettes sont vendues en France chaque année. En 2021, nous consommions 105gr de pain en moyenne par jour, en légère baisse depuis 2015.
Interrogée en juillet par BFMTV.com, Faïza Bossy, médecin vasculaire et nutritionniste, avait applaudi le changement de recette de nos pains:
« C’est une excellente nouvelle pour ce produit phare de la France. En particulier, car la baguette est un produit simple, de la farine de l’eau et du sel, ce qui en fait un produit final sain ».
La baisse de la consommation de cet exhausteur de goût limite les risques d’hypertension, une « maladie silencieuse, mais mortelle », prévient Faïza Bossy. Même s’il faut aussi veiller à réduire sa consommation par le biais d’autres produits comme les plats préparés et la charcuterie. Il ne faut pas pour autant retirer l’ingrédient de son alimentation.
Des contrôles effectués
La confédération annonce veiller au grain pour ce changement de recette. Si les artisans se sont bien adaptés au premier barème, elle s’assurera qu’ils soient tout aussi attentifs au second.
« Octobre 2023 marquera la prochaine étape qui consistera à analyser 339 types de pain, dont 234 sont des pains spéciaux, collectés dans tout le pays, pour vérifier la conformité aux nouveaux seuils », conclut l’organisation, consciente du « vrai challenge ».
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