les autorités assurent être « à l’aube du pire phénomène de blanchissement de l’histoire »

Selon l’autorité mondiale de référence sur l’observation des coraux, la quasi-totalité des coraux de l’hémisphère sud est en train de blanchir sous l’effet du réchauffement de la température des océans.

El Niño continue de faire des dégâts. Ce mardi 5 mars, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a annoncé que le monde est sur le point d’assister au quatrième blanchissement massif des coraux, a relayé l’agence Reuters.

Selon la branche d’observation des récifs de corail de la NOAA, qui sert d’autorité mondiale de référence sur le sujet, ce blanchissement pourrait entraîner la mort de vastes étendues de récifs tropicaux, y compris certaines parties de la Grande Barrière de corail australienne.

Les océans trop chauds

« Il semble que l’ensemble de l’hémisphère sud va probablement blanchir cette année », a déclaré le coordinateur Derek Manzello.

Il a poursuivi: « Nous sommes littéralement à l’aube du pire phénomène de blanchissement de l’histoire de la planète. »

Cette situation pourrait être dévastatrice pour l’écosystème océanique et les économies dépendant de récifs sains comme la pêche ou le tourisme. « L’hémisphère sud est en train de blanchir partout. La totalité de la Grande Barrière de corail est en train de blanchir », a alerté Derek Manzello.

Le phénomène de blanchissement des coraux est déclenché par un stress thermique. C’est pourquoi les scientifiques pointent du doigt le réchauffement climatique et El Niño. Ce phénomène climatique qui amène des températures plus élevées a atteint son pic en décembre et est l’un des cinq plus puissants jamais enregistrés, a indiqué mardi l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

« Les températures à la surface des océans dans le Pacifique équatorial reflètent clairement El Niño. Mais les températures à la surface de la mer dans d’autres parties du globe ont été persistantes et inhabituellement élevées au cours des 10 derniers mois », a expliqué Celeste Saulo, la nouvelle Secrétaire générale de l’OMM.