« Tout le travail de la présidence est focalisé et centré sur la science », a-t-il insisté, au lendemain d’un début de polémique pour des propos tenus sur la sortie des énergies fossiles.
Une déclaration forte après cinq jours de conférence. Le président émirati de la COP28, Sultan Al Jaber, a réaffirmé lundi qu’il respectait les préconisations scientifiques sur le changement climatique et qu’il appelait à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 43% d’ici à 2030.
« Nous sommes ici parce que nous croyons et nous respectons la science », a déclaré Sultan Al Jaber dans une conférence de presse, à laquelle il avait convié Jim Skea, le président du Giec, le groupe d’experts climatiques mandatés par l’ONU. « Tout le travail de la présidence est focalisé et centré sur la science », a-t-il dit.
Début de polémique
La veille, une petite phrase a été rapportée par le quotidien britannique The Guardian, issue d’un échange en ligne le 21 novembre avec Mary Robinson, présidente du groupe des Sages (de hauts responsables, militants pour la paix et défenseurs des droits humains).
« Aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d’atteindre 1,5°C. 1,5°C est mon étoile du Nord. Et une réduction et une sortie des énergies fossiles sont, selon moi, inévitables. C’est essentiel. Mais il faut être sérieux et pragmatique », a-t-il écrit.
Il a été interrogé lundi lors de sa conférence de presse sur cette phrase, semblant remettre en cause ce que le Giec et d’autres scientifiques disent concernant le nécessaire déclin des énergies fossiles, responsables de deux tiers des émissions actuelles.
« La science dit qu’il faut atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et qu’il faut réduire les émissions de 43% d’ici 2030 » pour limiter le réchauffement à +1,5°C, but fixé par l’accord de Paris, a-t-il répondu, ajoutant: « J’ai dit et redit que la réduction et la sortie des énergies fossiles étaient inévitables ».
« Je suis surpris par les tentatives constantes et répétées de saper le travail de la présidence de la COP28 », a ajouté Sultan Al Jaber. « C’est la première présidence d’une COP à appeler activement les parties (pays de la COP) à proposer des formules sur l’ensemble des énergies fossiles », a martelé l’Emirati, se plaignant que les médias ne s’intéressaient pas à ce fait.
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