Comment vont évoluer les prix des carburants en 2024?

Différentes mesures du programme du Rassemblement national ciblent directement les automobilistes, aussi bien pour assouplir certaines règles environnementales que pour réduire la facture à la pompe.

Le Rassemblement national a présenté officiellement ce lundi 24 juin son programme pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

Et plusieurs mesures s’adressent directement aux automobilistes, dont la colère avait été notamment un des moteurs de la crise des Gilets jaunes à l’automne 2018.

Baisse de la TVA sur le carburant

Le Rassemblement national compte tout d’abord baisser la TVA sur le carburant, une baisse qui touchera tous les produits énergétiques comme le fioul ou le gaz. Cette mesure était déjà portée lors de l’élection présidentielle en 2022, Marine Le Pen demandait alors un passage de la TVA de 20% à 5,5% sur les prix à la pompe.

Cette baisse de la TVA est notamment dénoncée par le camp présidentiel. D’après Bercy, le manque à gagner représenterait 16,8 milliards d’euros pour les finances publiques. Sur un an, cette baisse de la TVA coûterait 7 milliards d’euros, se défend Jordan Bardella.

Le Nouveau Front populaire plaide, lui, pour un blocage des prix du carburant.

La baisse de la TVA ne garantit pas mécaniquement une baisse des prix pour le consommateur, les distributeurs pouvant conserver leurs marges en laissant des prix assez hauts. Par ailleurs, si les prix à la pompe avaient de nouveau atteint des niveaux élevés en sortie d’hiver, ils ont depuis rebaissé, avec un gazole depuis la mi-mai autour de 1,70 euro le litre en moyenne.

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Fin des ZFE et défense de la voiture thermique

Autre mesure qui cible directement les automobilistes: « supprimer les Zones à Faibles Emissions », peut-on lire dans le programme du RN. Ces zones devaient être mises en place dans une quarantaine de villes d’ici 2025, pour interdire progressivement l’entrée des véhicules les plus anciens, jugés les plus polluants, et améliorer la qualité de l’air.

Ce dispositif a déjà été en partie assoupli par le gouvernement en mars. Seules les métropoles de Paris et de Lyon conservent l’obligation d’interdire la circulation des véhicules classés Crit’Air 3 (des voitures diesel de plus de 14 ans et les modèles essence de plus de 19 ans, immatriculés pour la première fois avant 2006).

Parmi les interdictions sur lesquelles le RN veut revenir se trouve aussi celle de commercialiser des voitures thermiques en 2035. Cette obligation a cependant été votée au niveau de l’Union européenne, reste donc à savoir comment concrètement le RN pourrait revenir sur cette mesure.

Des voitures « propres abordables »

Parallèlement, le RN veut « inciter les constructeurs français à développer des véhicules propres abordables ». Or, les constructeurs français travaillent déjà sur ce type de véhicules, comme l’ensemble des grands groupes mondiaux, avec pour objectif une voiture électrique à moins de 25.000, voire moins de 20.000 euros hors bonus.

Citroën lance actuellement la commercialisation de la nouvelle C3, disponible en version 100% électrique à partir de 23.000 euros (hors bonus). Dacia commercialise une nouvelle version de sa Spring, sa petite voiture électrique fabriquée en Chine. Renault travaille sur une version moderne de la 4L tandis que Fiat dévoilera le 11 juillet sa nouvelle Panda électrique.

Cette question des voitures plus écologiques abordables a aussi été abordée dans le programme d’Ensemble. En cas de victoire, Gabriel Attal a ainsi annoncé le doublement du nombre de voitures concernées par le leasing social, qui passerait à 100.000 voitures financées par an.

Pauline Ducamp

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