La presse italienne a rapporté ce mardi que le constructeur chinois Dongfeng Motor est « en négociations à un stade avancé » avec Rome sur son entrée dans l’industrie automobile du pays.
Le constructeur automobile chinois Dongfeng Motor est « en négociations à un stade avancé » avec Rome sur une implantation locale, a rapporté mardi la presse italienne, à la veille d’une table ronde qui devra réunir les acteurs du secteur, dont Stellantis.
La décision sur une éventuelle entrée de constructeurs chinois dans l’industrie automobile italienne « demande du temps », a toutefois tempéré devant la presse le ministre des Entreprises Adolfo Urso, interrogé sur ces informations.
Une table-ronde organisée mercredi
Selon l’agence de presse italienne Ansa, le ministère est en train de mener des négociations avec le groupe chinois sur « la construction d’une usine de production en Italie qui servirait de plaque tournante pour toute l’Europe ».
Ce projet pourrait impliquer aussi « des entreprises italiennes du secteur des composants » et une « participation publique minoritaire », a rapporté l’agence.
« Demain nous aurons une table ronde sur l’automobile, pour des engagements industriels de ce genre on ne peut pas décider en un jour ou en un mois, c’est un processus productif qui demande du temps », a déclaré Adolfo Urso.
Interrogé par l’AFP, le ministère des Entreprises n’a pas souhaité commenter les informations sur les négociations avec Dongfeng.
A la recherche d’un second constructeur automobile en Italie, où seul Stellantis compte des sites de production à grande échelle, Adolfo Urso avait annoncé en février avoir entamé des pourparlers avec plusieurs groupes chinois.
« Ce n’est qu’avec » l’entrée sur le territoire d’un « autre constructeur automobile que nous pourrons atteindre l’objectif d’un million de voitures produites » par an, avait alors estimé le ministre.
Tensions avec Stellantis en Italie
Le géant automobile chinois BYD avait confirmé en février avoir été contacté par le gouvernement Meloni en vue de l’ouverture d’une usine en Italie.
Ces négociations surviennent sur fond de polémique entre Stellantis et le gouvernement de Giorgia Meloni qui reproche au constructeur franco-italo-américain de délocaliser sa production dans des pays à bas coûts, au détriment des usines italiennes.
L’arrivée d’un constructeur chinois ne serait pas du goût de Stellantis, qui a augmenté sa production en Italie l’an dernier de 9,6% à près de 752.000 véhicules.
Lors d’un voyage à Pékin début juillet, Adolfo Urso s’était entretenu avec les dirigeants de plusieurs groupes automobiles, dont Dongfeng.
Fin juillet, Giorgia Meloni s’était également rendue en Chine pour une visite officielle destinée à stimuler les relations commerciales bilatérales.
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