Pascal Samama

Le groupe chinois BYD, premier constructeur mondial de véhicules électriques, s’apprête à ouvrir une usine en Turquie. Cette implantation lui permettra d’accéder au marché européen en contournant les taxes relevées début juillet par Bruxelles sur les véhicules électriques chinois.

Le constructeur chinois BYD poursuit le renforcement de son implantation internationale. Après plusieurs annonces en Europe, il compte ouvrir une usine en Turquie, selon une source officielle turque. L’annonce officielle devrait être faite par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Selon les médias turcs, l’accord porterait sur un investissement d’un milliard de dollars. Pour les observateurs, une implantation du constructeur automobile BYD en Turquie lui permettrait d’accéder au marché européen en contournant les taxes relevées début juillet par Bruxelles sur les véhicules électriques chinois.

L’UE a imposé jeudi à titre conservatoire jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois. En revanche, l’union douanière conclue par la Turquie avec l’UE fin 1995 a ouvert le marché européen aux voitures « made in Turkey », facilitant l’exportation de 70% de la production locale vers l’Europe de l’Ouest.

En outre, la Turquie a décidé en juin d’exonérer les investissements chinois sur son territoire et de ne pas taxer les importations de voitures d’origine chinoise, afin d’encourager l’investissement.

150.000 voitures construites en Hongrie

En avril, le leader mondial de la voiture électrique a dévoilé son développement en Europe. La première usine débutera sa production fin 2025 en Hongrie. Le groupe chinois veut également ouvrir un premier centre de R&D et design sur le continent.

« Nous ouvrirons une deuxième usine. Nous nous préparons à en ouvrir une deuxième, voire même une troisième », avait confié Stella Li, directrice générale de BYD Europe, à BFM Business, lors d’un événement à son siège de Shenzhen (Chine).

Dans quel pays s’installera cette deuxième usine? BYD n’a pas dévoilé cette information, mais a cité l’Allemagne, l’Italie ou la France.

« Nous allons rencontrer différents gouvernements, mais pour le moment, nous nous assurons que notre première usine monte en cadence et que chaque marché lance les véhicules, avec un marketing adapté », précise Stella Li.

L’usine hongroise de BYD doit produire 150.000 voitures par an dans une première phase, avec un lancement de la production à la fin de l’an prochain. Elle produira à terme 300.000 véhicules.

Quant au centre de R&D, il devrait être localisé dans l’est de l’Europe.

« Nous travaillons pour ouvrir un centre de design, nous construirons ensuite l’équivalent d’équipes satellites sur les principaux marchés pour être sûr que nos équipes comprennent les besoins du marché local », nous expliquait Stella Li.

Aucune date n’a été donnée pour son ouverture. Pour le géant chinois, la mission de cette unité est de donner « un parfum européen » aux voitures du groupe vendues en Europe.

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