En prévision de l’hiver, les pharmaciens seront bientôt contraints de ne distribuer certains antibiotiques qu’à l’unité, lors des périodes de tensions.
Une conséquence directe des pénuries qui touchent certains médicaments. Comme l’a révélé France info ce mercredi, le gouvernement va rendre obligatoire la distribution à l’unité de certains antibiotiques lors de difficultés d’approvisionnements. Un système déjà partiellement autorisé en France depuis mai 2022.
« L’idée c’est de rendre obligatoire la distribution de médicaments à l’unité quand il y a tension. Mais pas tous, uniquement certains antibiotiques », précise à BFMTV une source proche du dossier.
La liste des antibiotiques concernés pas encore connue
En pratique, donc, une personne ayant reçu de son médecin une prescription pour un antibiotique ne pourra pas recevoir une boîte pleine, mais recevra un unique cachet. La liste des molécules concernées n’est cependant pas connue.
L’objectif du gouvernement: la « responsabilisation » des Français sur l’usage des médicaments, et donc, éviter que des boîtes soient réclamées sans être (entièrement) consommées. Selon l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM), un Français gaspillait en 2019 1,5 kg de médicaments par an en moyenne.
Enfin, le gouvernement a également avancé l’argument de la lutte contre l’antibiorésistance. Les pharmaciens, eux, ont déjà montré par le passé leur gêne face à des projets de distribution à l’unité. Et ce, tant pour des questions sanitaires que logistiques. Les pharmaciens pourront par ailleurs bientôt prescrire directement certains antibiotiques.
D’autres solutions aux pénuries
Pour adoucir les pénuries que connaissent certaines molécules, Bercy travaille avec les industriels du médicament pour résoudre des problèmes de livraison de matières premières ou de mauvaise gestion des stocks. Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie, aussi annoncé que les pharmacies des hôpitaux pourront, à terme, produire davantage de médicaments directement:
« Des dispositions seront également prévues pour avoir des capacités accrues de production dans les établissements de santé, les pharmacies de ville en cas de tensions d’approvisionnement sur un produit », a-t-il annoncé ce mercredi aux Echos.
Dans cette même interview, le ministre délégué a également émis que le gouvernement puisse forcer les industriels à « céder gratuitement l’exploitation du médicament pendant deux ans à une structure publique ».
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