Pascal Samama

Ankara vient de confirmer un accord avec la constructeur chinois BYD pour l’implantation en Turquie d’une nouvelle usine. Une manière de contourner les taxes à l’importation mises en place en Europe.

Le constructeur chinois BYD a succombé aux sirènes turcs. Ankara vient de confirmer un accord pour l’implantation en Turquie d’une nouvelle usine. Ce programme d’un montant d’un milliard de dollars à vocation à permettre au constructeur d’accéder de contourner les taxes visant les véhicules électriques chinois.

« Nous vivons une journée historique pour notre industrie automobile », a déclaré Mehmet Fatih Kaci, ministre turc de l’Industrie et des Technologies.

Dans le cadre de cet accord, BYD s’engage à créer une usine de production de voitures électriques et hybrides rechargeables d’une capacité annuelle de 150.000 véhicules et un centre de R&D. La production démarrera fin 2026. Pour ce lancement, elle emploiera 5.000 personnes.

La localisation de la future usine n’a pas été précisée mais BYD devrait s’installer dans la province de Manisa, près de la ville côtière d’Izmir (ouest), sur un terrain offert par l’Etat, selon les observateurs.

Cette décision vise à contourner les taxes européennes. L’UE a imposé à titre conservatoire jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois. En revanche, l’union douanière conclue par la Turquie avec l’UE fin 1995 a ouvert le marché européen aux voitures « made in Turkey », facilitant l’exportation de 70% de la production locale vers l’Europe de l’Ouest.

En outre, la Turquie a décidé en juin d’exonérer les investissements chinois sur son territoire et de ne pas taxer les importations de voitures d’origine chinoise, afin d’encourager l’investissement.

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