La tombe de l'écrivain français François-René Chateaubriand, menacée par l'érosion sur l'île du Grand Bé, au large de la côte de Saint-Malo, le 14 novembre 2023.

L’écrivain français, mort en 1848, est enterré selon son propre vœu sur l’îlot inhabité du Grand Bé. Sa tombe est aujourd’hui menacée par l’érosion de la côte bretonne mais un déplacement de la dépouille n’est pas pour le moment d’actualité.

La célèbre tombe de Chateaubriand est en péril: le sépulcre de l’écrivain, bâti selon son voeu sur un écueil en face des remparts de Saint-Malo, est menacé par l’érosion, une situation qui a poussé la mairie à engager un diagnostic.

Près la tombe sur l’îlot inhabité du Grand Bé, accessible seulement quelques heures par jour à marée basse, l’un des piliers en granite flirte dangereusement avec l’à-pic.

« Le côté droit de la tombe est au bord de la falaise alors qu’il y a 15/20 ans on pouvait faire le tour de la tombe à pied », soupire le maire Gilles Lurton, 50 ans.

« Et l’année prochaine? »

Michel Désir, administrateur de la société de Chateaubriand, est également inquiet. « À ce jour, il m’est désormais impossible d’accéder par l’arrière du tombeau pour fixer sur la croix la gerbe de blé et de fleurs des champs, pose traditionnelle du 4 juillet, anniversaire de la mort de l’écrivain ».

« Il y a deux ans, je pouvais me glisser avec précaution. L’année dernière je pouvais passer un pied en me tenant à la grille. Cette année, j’ai escaladé la grille. L’année prochaine? », s’interroge-t-il.

La tombe de l'écrivain français François-René Chateaubriand, menacée par l'érosion sur l'île du Grand Bé, au large de la côte de Saint-Malo, le 14 novembre 2023.
La tombe de l’écrivain français François-René Chateaubriand, menacée par l’érosion sur l’île du Grand Bé, au large de la côte de Saint-Malo, le 14 novembre 2023. © Damien MEYER / AFP

Envisager de déplacer la tombe

Si le risque d’effondrement n’est pas imminent, la mairie, propriétaire de la tombe, a décidé de réaliser une étude. « On a pris la décision de lancer une mission de diagnostic et après on demandera l’avis de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) », explique Gilles Lurton, précisant que les résultats devraient être connus en 2024.

Peut-on envisager de déplacer un jour la tombe et la dépouille de L’enchanteur? Et peut-on l’imaginer loin du Grand Bé?

« Ailleurs que sur le Grand Bé, ça me paraît compliqué. Pour moi, s’il faut la déplacer, il faut la reculer, mais je m’avance beaucoup en disant cela: si des fois on devait déplacer la tombe ça devient un événement national », relève le maire.

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