Alors que le glacier de Bellecôte fond d’année en année sous les effets du réchauffement climatique, Tanguy de Lanlay s’est rendu pour BFMTV.com dans la station de La Plagne (Savoie) où plusieurs pistes ont définitivement fermé.
Des mesures prises immédiatement. Dans la station de La Plagne en Savoie, il n’est plus possible de skier sur le glacier situé à plus de 3.000 mètres d’altitude. Face à l’intensification du réchauffement climatique, la station a décidé de ne pas changer les remontées mécaniques vieillissantes dans la zone.
« En l’espace d’une dizaine d’années, nous avons perdu les trois-quarts du glacier, a confié Luc Nicolina, directeur de la sécurité des pistes de La Plagne. Ça veut dire qu’installer à nouveau une remontée ici ne sert plus à grand chose, sachant que les remontées mécaniques sont des investissements à long terme. »
Des nouvelles techniques développées
Culminant à 3.250 mètres, le glacier de Bellecôte a fermé ses portes aux skieurs à la fin de l’hiver dernier. La station n’est pourtant pas encore autant touchée que les stations de moyenne ou basse altitude. Mais plusieurs mesures sont prises immédiatement.
Parmi elles, figure également une nouvelle technique de damage. « On adapte notre façon de travailler à la météo et au réchauffement », confie Marcel Silvestre, responsable du damage dans la station. « On dame de façon intelligente grâce à un appareil qui est un GPS, un relevé de hauteur de neige. »
Beaucoup s’interrogent sur l’avenir à long terme de la destination ski. À commencer par l’association Mountain Riders, fondée en 2001 pour éduquer à la transition écologique en montagne.
« La montagne, je ne suis pas sûr qu’on y ait fait toujours très attention », a commenté Antoine Chouvellon, le responsable communication de l’association. « On n’avait pas forcément cette prise de conscience là, il y a cinquante, soixante ans, avec les plans neige où on a effectivement aménagé la montagne très fort, parce qu’il y avait un potentiel économique important. »
Et d’ajouter: « Aujourd’hui, la prise de conscience est totalement là. Elle est collective et j’ai confiance aussi parce que la montagne, c’est un gros écosystème avec des acteurs qui sont très bien structurés, à condition que derrière les choix politiques soient courageux, soient rapides et honnêtes. »
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