Réunis en assemblée générale, les actionnaires ont validé la rémunération du directeur général de Stellantis, qui pourrait atteindre 36,5 millions d’euros.
Les actionnaires de Stellantis étaient appelés à voter pour ou contre le salaire du directeur général Carlos Tavares, qui a été jugé trop élevé par plusieurs cabinets de conseil. Ils ont finalement décidé de valider sa rémunération à 70% des voix.
Bien que consultatif, le vote des actionnaires du constructeur automobile était scruté de près après les critiques contre le salaire du dirigeant, en hausse de 56% par rapport à l’année 2022. Trois cabinets de conseil leur avaient conseillé de ne pas valider cette rémunération, qui pourrait atteindre 36,5 millions d’euros.
La veille Carlos Tavares avait répondu à ses détracteurs en invoquant « la dimension contractuelle entre l’entreprise et (lui) ».
« Comme pour un joueur de foot et un pilote de formule 1, il y a un contrat », a-t-il expliqué lundi, en réponse à une question de BFM Business.
« Faites une loi »
Cette rémunération comprend une prime de dix millions d’euros liée à la transformation du groupe créé en 2021 de la fusion de PSA et de Fiat-Chrysler ainsi que des bonus attribués seulement si certains objectifs sont remplis d’ici à 2025, dernière année de son mandat actuel. Dans un premier temps, Carlos Tavares touchera 23,5 millions d’euros au titre de l’année 2023.
« Au-delà de la dimension contractuelle, il y a la dimension sociétale. Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi et je la respecterai », a encore lancé le dirigeant.
La rémunération de Carlos Tavares est presque sept fois plus importante que le salaire médian de ses pairs européens, estime la société de conseil ISS. Elle est aussi « élevée » par rapport à ses concurrents américains, Ford ou General Motors, selon l’agence de conseil.
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