Cette prime de 100 euros ciblera les trajets du quotidien en 2024, a annoncé le ministère de la Transition écologique.
La prime de 100 euros pour les automobilistes qui se mettent au covoiturage sera reconduite en 2024 mais seulement pour les trajets courts, a appris l’AFP ce mercredi auprès du ministère de la Transition écologique. Lancée début 2023, dans le cadre d’un plan de 150 millions d’euros pour pousser cette pratique encore très minoritaire, la prime 2024 va cibler davantage les trajets vers le travail et les loisirs.
Le gouvernement doit faire un bilan cette semaine de cette mesure lancée début 2023, dans le cadre d’un plan de 150 millions d’euros. « En 2024, la mesure covoiturage du Fonds vert est reconduite afin de continuer à accompagner de nouveaux projets en faveur du covoiturage sur l’ensemble du territoire », a indiqué le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu à l’AFP.
Le ministère a confirmé par ailleurs la fin de la prime sur les longues distances pour la réserver aux « trajets du quotidien ». Le covoiturage représentait jusqu’à récemment 3% des trajets longue distance. Mais sa pratique au quotidien reste une goutte d’eau dans les transports (0,01% selon la plateforme Blablacar).
Objectif 3 millions de trajets quotidiens
Les plateformes enregistrent quelques dizaines de milliers de trajets par jour en moyenne (déclarés, car de nombreux trajets sont aussi informels), pour 100 millions de déplacements effectués en voiture quotidiennement en France. Aux abords de 10 métropoles françaises, plus de huit conducteurs sur 10 roulent seuls dans leur voiture entre 7h00 et 10h00 du matin, selon une étude du gestionnaire d’autoroutes Vinci.
L’objectif, très ambitieux, du « plan covoiturage », est d’atteindre à terme trois millions de trajets quotidiens, ce qui permettrait à la France d’éviter 1% de ses émissions de gaz à effet de serre.
« Il y a 5 ans, cette politique publique n’existait tout simplement pas », a rappelé Christophe Béchu.
Le Fonds vert, qui intègre ce plan covoiturage, a permis d’offrir à 300 collectivités « le soutien financier permettant pour les territoires pionniers de conforter leur action dans ce domaine ou encore pour certaines de se saisir pleinement de cet enjeu ».
« Le potentiel de ce levier est encore loin d’être entièrement exploité », a souligné le ministre. « Cette solution a toute sa pertinence pour répondre aux enjeux de mobilité en particulier pour les territoires périurbains ou encore dans les territoires ruraux où la densité ne permet pas de toujours déployer des transports collectifs. »
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