S’ils sont les mieux placés pour détecter l’impact négatif de leur entreprise sur l’environnnement, beaucoup de travailleurs renoncent à dénoncer des pratiques problématiques, pointe une étude.
Déversements illégaux de produits chimiques, affirmations mensongères sur l’éthique d’un produit… Les salariés sont souvent au premier plan pour détecter les mauvais comportements de leur entreprise vis-à-vis de l’environnement. Pourtant, rares sont ceux qui osent.
Selon une enquête commandée par Protect, une organisation britannique qui défend les lanceurs d’alerte, et reprise par le Guardian, les salariés se retiennent d’alerter leur employeur ou de le dénoncer par peur d’être licenciés ou de faire l’objet de représailles au travail.
« 74% des travailleurs ont subi un traitement négatif pour avoir exprimé des inquiétudes au sujet de l’environnement », dévoile ainsi Protect sur son compte X.
Méconnaissance de leurs droits
Les salariés sont également dissuadés par la crainte que leurs inquiétudes ne soient pas prises au sérieux, selon l’étude. Et pour cause, un tiers des travailleurs qui ont osé signaler une défaillance affirment que leur alerte a été ignorée.
L’organisation pointe aussi une méconnaissance des droits qui protègent les lanceurs d’alerte. Seulement 36% des travailleurs seraient au courant de la législation encadrant cette pratique. C’est pourquoi Protect a publié un guide destiné à informer sur le sujet.
« Les travailleurs sont les yeux et les oreilles d’une organisation et sont les mieux placés pour repérer les problèmes », affirme Caitlín Comins, juriste chez Protect.
Selon cette dernière, « avec les bonnes informations, ils peuvent faire part de leurs préoccupations et les dommages peuvent être évités ».
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