la justice interrompt le chantier d'une ligne à très haute tension pour protéger les cétacés

Le tribunal de Bayonne a ordonné l’arrêt immédiat des travaux et exige, de la part de RTE, des garanties de protection de la faune marine pour conditionner leur reprise.

Des travaux en pause. Le tribunal de Bayonne a ordonné ce mercredi 14 août l’arrêt immédiat du chantier de la ligne à très haute tension dans le golfe de Gascogne, rapporte Sud Ouest. Saisie par trois associations de protection de la biodiversité, la justice exige des garanties pour être certaine que le projet ne menace pas les cétacés présents dans les eaux concernées.

« C’est une prise en compte réelle des impacts environnementaux. Des mesures de bon sens s’imposent. On ne peut se contenter, comme le fait RTE, d’affirmer qu’il n’y a aucun danger », s’est réjouit auprès du quotidien régional Marie Darzacq, présidente de Landes Aquitaine Environnement (l’une des trois associations avec Sea Shepherd France et Défense des milieux aquatiques) auprès de nos confrères.

RTE va devoir apporter des garanties pour reprendre les travaux

Les associations craignent la disparition de 17 espèces de mammifères marins entraînée par les impacts sonores créés par la ligne à très haute tension menée par RTE. Le projet, qui vise à permettre des échanges d’électricité entre la France et l’Espagne, a donc été suspendu pour quatre mois maximum.

Pour que les travaux puissent reprendre, l’opérateur doit démontrer que la faune marine ne sera pas impactée, notamment par le biais d’une étude. RTE devra s’assurer de l’absence de cétacés dans un rayon de 750 mètres autour des sonars.

« Cela va les obliger à prendre des observateurs embarqués, à écouter des cétacés sous l’eau… c’est des dépenses supplémentaires, mais c’est comme cela qu’on pourra travailler proprement et poursuivre cette acquisition de données sans pour autant mettre en danger les cétacés », explique Philippe Garcia, président de l’association de défense des milieux aquatiques à France Bleu Gascogne.

L’opérateur « prend acte de la décision du tribunal, qui est en cours d’analyse » et « se réserve le droit de faire appel ».

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