Un incendie s’est déclaré au Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, dans la nuit du 18 au 19 août. Onze personnes ont été blessées et 3.000 vacanciers d’un camping ont dû être évacués.
Une nuit d’angoisse. Après le départ d’un incendie dans un camping au Canet-en-Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales, qui a blessé 11 personnes légèrement et entraînant l’évacuation de 3.000 vacanciers, la situation est désormais maîtrisée ce lundi 19 août. Les résidents ont pu rejoindre leur logement, non sans avoir passé plusieurs heures éprouvantes.
« On a vécu un truc un peu traumatisant », lâche Anne d’une voix tremblante, auprès de BFMTV.
« Cette nuit, ma cousine est venue me réveiller. Elle est rentrée dans mon bungalow, dans ma chambre, pour me dire qu’il y avait le feu, elle est hyper paniquée », raconte-t-elle.
« Je lui ai dit: ‘calme-toi’. (…) Je ne voulais pas traumatiser mes enfants, partir comme une folle », soutient-elle, soulignant qu’à ce moment-là, elle « n’avait pas d’infos, on ne savait pas ce qu’il se passait ».
Des fumées importantes
« J’entendais des klaxons de voitures (…), il était trois heures du matin », explique-t-elle, précisant qu’elle pensait dans un premier temps qu’il y avait simplement des embouteillages.
Mais la mère de famille se rend compte peu à peu que quelque chose d’anormal se passe dans le camping et que les vacanciers semblent vouloir quitter les lieux. « Il y avait des voitures (bloquées) jusqu’au bout (du camping), des gens qui couraient, des enfants qui pleuraient », se souvient-elle.
Elle voit alors que des flammes s’élèvent un peu plus loin. « Il y avait un halo de feu qui était assez impressionnant avec de grosses fumées qu’on respirait énormément », raconte Anne.
C’est seulement lorsqu’elle s’approche de l’incendie que la vacancière se rend compte du danger qui guette les milliers de résidents. « Il a fallu le temps que je réalise », reconnaît-elle.
« On n’avait pas d’infos »
De retour dans son bungalow, elle réveille ses enfants et les prépare à quitter les lieux, avec son mari, sa sœur et les enfants de cette dernière. Mais tous hésitent sur la direction à prendre pour quitter le camping le plus rapidement possible, affirmant ne pas savoir « où on devait aller, comment on devait faire, on n’avait pas d’infos ».
Voyant la longue file de voitures bloquées alors qu’elles tentent d’évacuer le camping, Anne et sa sœur préfèrent laisser leurs véhicules sur place. « Je ne voulais pas lancer mes enfants dans les bouchons. Pour moi, c’était se jeter dans la gueule du loup », dit-elle.
La famille part donc à pied et trouve finalement une issue. « Apparemment, c’est un campeur qui a tronçonné un cadenas pour permettre aux voitures de sortir par derrière ». Ils évacuent finalement sans encombre en voiture via cette sortie improvisée.
« Des enfants pleuraient »
« On a passé une nuit de fou », jure-t-elle, quelques heures plus tard. « Il y avait des gens en panique, sans vêtement, des enfants pieds nus qui pleuraient », dit-elle, même si elle ajoute que des couvertures de survie et de l’eau ont été distribuées.
L’ensemble s’est cependant déroulé dans une atmosphère de « chaos » avec « des gens qui se bousculaient ».
Même discours du côté d’un autre vacancier, lui aussi évacué du camping. Stéphane Messager, qui est pompier dans le civil, assure avoir été alerté par son fils au milieu de la nuit. « Quand je me réveille, je vois les flammes au loin et aucune alarme n’a retenti dans le camping, en tout cas aucune alarme audible », déplore-t-il.
Il estime que c’est ce qui « a provoqué le chaos entre les campeurs qui ont dû se réveiller eux-mêmes, ne sachant ensuite pas quoi faire, prendre la voiture ou pas ».
Une certaine « confusion » sur place
Un troisième résident du camping, appelé Donatien Varlez, assure également à BFMTV ne pas avoir entendu d’alarme incendie et n’avoir été prévenu du feu que grâce à un autre vacancier venu frapper à sa porte.
« Il a dit à tout le monde: évacuez », explique Donatien Varlez, alors que « le feu était à moins de 10 mètres » des habitations.
Le vacancier se souvient ensuite avoir été témoin de « scènes de panique » marquées par une certaine « confusion » et des évacuations réalisées « en plusieurs fois » dans la nuit.
Le premier adjoint au maire du Canet-en-Roussillon Marc Benassis a de son côté salué sur BFMTV l’intervention des pompiers arrivés « très rapidement » sur place, selon lui. « Étant donné les conditions, en pleine nuit, avec une forte tramontane, un feu qui s’est déclenché à l’extérieur du camping (…), c’était très compliqué à gérer », souligne-t-il.
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