Les épisodes de fortes chaleurs comme celui en cours modifient considérablement le fonctionnement corporel des animaux. Une menace pour l’activité des éleveurs, notamment les producteurs de lait.
Dans la ferme de Laurence Lallement et Maryne Dupont, à Nébian (Hérault), l’une des chèvres qui donne habituellement le plus de lait ne produit actuellement qu’un tiers de sa quantité habituelle à cette période. La faute à une nouvelle période d’importantes chaleurs. « Elle est en fin de lactation, les gestations vont commencer donc elle s’arrête de faire du lait », explique Laurence Lallement.
« Ce qui est lié à la sécheresse, c’est que ça s’arrête déjà. L’année dernière, on a été jusqu’à fin octobre. Là, on est quasiment à un mois de moins », s’inquiète l’éleveuse.
Des chèvres à la santé plus fragile
Cette baisse de la production est liée aux températures élevées, qui modifient le cycle de reproduction des animaux et les affaiblissent. Face à la répétition des épisodes de chaleur, les deux agricultrices ont décidé de passer il y a deux ans à une seule traite des chèvres par jour, au lieu de deux.
Laurence Lallement a rapidement vu la différence: « Elles étaient en meilleure forme à la fin de l’été, du fait de passer en mono traite. C’est comme une femme, quant elle allaite son bébé: le fait d’allaiter, ça puise sur l’énergie, sur nos ressources ». À cause de ce choix de passer en monotraite, l’élevage produit 20% de lait en moins.
Manque d’eau
La sécheresse n’arrange pas les problèmes auxquels doit faire face la ferme, car elle raréfie les ressources en nourriture et en eau pour les bêtes.
« Cette année, on a de la chance parce que les glands des chênes commencent, mais on voit quand même qu’ils sont moins gros qu’il y a deux trois ans parce qu’ils ont pas assez d’eau. C’est pas la même végétation », observe Maryne Dupont.
Les deux éleveuses doivent aussi faire face à un manque d’eau sur leurs terres. Elles ont du investir dans des quads pour acheminer presque tous les jours 200 litres d’eau.
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