Le gestionnaire autoroutier estime que tous les neuf jours, un de ses fourgons d’intervention est percuté sur son réseau.
Un appel à la plus grande prudence alors que débutent les vacances d’été et que les juillettistes sont sur le point de prendre la route. La semaine passée, Vinci Autoroutes a lancé une vaste campagne de prévention et de sensibilisation afin de protéger ses patrouilleurs, extrêmement vulnérables lorsqu’ils sont en intervention sur les autoroutes françaises.
Dans un spot où l’on peut voir un fourgon d’intervention très grièvement endommagé à la suite d’un choc, on apprend que « chaque semaine en moyenne, un véhicule d’intervention est heurté sur le réseau Vinci Autoroutes. »
« Quand allez-vous percuter? », est-il ensuite questionné.
Corridor de sécurité
Afin de marquer encore plus les automobilistes, en parallèle de cette campagne, ont été exposés au niveau du péage de Saint-Arnould-en-Yvelines une vingtaine de fourgons d’interventiuon récemment accidentés. En mars dernier, un agent a même trouvé la mort dans les Alpes-Maritimes.
« C’est très souvent la même situation, des conducteurs de voitures ou de poids lourds qui ne regardent pas la route, qui ont été inattentifs par distraction ou somnolence, et qui ne vont pas respecter la règle du corridor de sécurité », dit, à BFMTV, Bernadette Moreau, déléguée générale de la fondation Vinci autoroutes.
Selon elle, la principale raison des accidents qui impliquent des patrouilleurs autoroutiers est le non-respect du corridor de sécurité, une nouvelle consigne pourtant désormais écrite dans le code de la route depuis 2018.
« La règle du corridor de sécurité c’est: quand on voit un fourgon d’intervention ou un véhicule arrêté, on ralentit, bien sûr, et on s’écarte le plus possible sur la voie d’à côté. C’est le mieux de façon à préserver une zone de sécurité pour l’ensemble des intervenants qui portent secours à un autre véhicule », détaille Bernadette Moreau.
Selon le baromètre de la conduite responsable de la fondation Vinci autoroutes, 67% des automobilistes n’appliquent pas systématiquement cette consigne de sécurité et, pire, 19% ne connaissent pas cette règle. En moyenne, on estime que l’espérance de vie d’un piéton sur la bande d’arrêt d’urgence est d’une vingtaine de minutes.
19 véhicules heurtés depuis février
Les patrouilleurs ont, de par leur fonction, une espérance de vie plus faible en raison du danger. Sur BFMTV, Bruno, victime d’un accident, se rappelle de la violence du choc.
« J’intervenais sur un véhicule en panne sur la bande d’arrêt d’urgence. Un véhicule est venu me prendre le latéral gauche du fourgon. Il n’y a pas eu de suraccident, on était derrière les glissières avec le client, le véhicule s’est arrêté plus loin et le fourgon est reparti sur un plateau », rembobine-t-il.
Et ce dernier d’également lister les causes qui, selon lui, provoquent ces accidents. « Je pense que les gens se focalisent sur leur voie de circulation, ne veulent pas en bouger. Les véhicules sont tellement équipés, ce sont des vrais salons avec tous les distracteurs qu’il peut y avoir. Il y a aussi la somnolence, l’inattention et le non respect du corridor de sécurité. »
Vinci Autoroutes pointe également plusieurs chiffres alarmants dont celui d’un véhicule d’intervention percuté tous les neuf jours sur leur réseau. « Depuis le 1er janvier 2024, ce sont 19 véhicules d’intervention qui ont été heurtés », apprend-on encore.
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