Après le changement de nom du dernier modèle d’Alfa Romeo et des petites Fiat Topolino, saisies par les douanes à cause d’un drapeau italien, la marque turinoise a pris les devants en supprimant le « vert-blanc-rouge » qui figure sur la Fiat 600, produite en Pologne. Un drapeau qui a d’ailleurs disparu de toutes les communications de la marque sur ce modèle.
« Cachez ce pare-choc que je ne saurais voir ». Stellantis a supprimé le drapeau italien qui traversait le numéro 600 qui figure à l’arrière de ce modèle de Fiat lancé l’an dernier.
Après les scandales Milano et Topolino
Un véhicule produit dans l’usine polonaise de Tychy, comme le dernier SUV d’Alfa Romeo, renommé « Junior » après le scandale provoqué par l’utilisation d’un nom qui faisait directement référence à l’Italie, « Milano ». Le gouvernement italien avait alors vivement réagi en jugeant « illégal » d’apposer un drapeau sur un modèle qui n’est pas assemblé sur son territoire.
Le groupe automobile a pris les devants après un autre épisode: 134 Fiat Topolino ont été saisies par les douanes italiennes dans le port de Livourne. Assemblée au Maroc, cette petite voiture sans permis, cousine de la Citroën AMI, avait le malheur de disposer d’un petit autocollant vert-blanc-rouge au niveau de sa portière.
C’est le média italien Milano Finanza qui a révélé mardi dernier cette disparition du drapeau italien à l’arrière des 600, précisant que Stellantis n’avait fait aucune communication officielle à ce sujet.
L’agence Reuters avait repris cette information, obtenant au passage une réaction du groupe automobile. Stellantis a ainsi précisé avoir pris cette décision de manière indépendante dans le but « d’opérer avec une transparence totale et absolue concernant le lieu d’assemblage de ses produits et de prévenir tout malentendu à cet égard ».
Lors d’un événement de présentation des Fiat 600 et Topolino le 4 juillet 2023, le patron de Fiat, Olivier François, avait justifié cette référence au drapeau italien, car les deux modèles ont été « conçus et dessinés en Italie par des ingénieurs italiens ».
Des images retirées des communications officielles
Des décisions visiblement précipitées car les photos officielles de la Topolino ne sont plus disponibles sur le site destiné aux médias de Stellantis.
Sur les pages d’informations commerciales, même chose, plus aucun visuel ne montre cette portière et son petit autocollant avec le drapeau italien, que le groupe a d’ailleurs prévu de retirer afin de calmer le jeu avec les autorités italiennes.
Un module permettait aussi de pouvoir observer la Topolino sous tous les angles: il a été désactivé et n’offre plus qu’un seul angle de vue sur la petite voiture sans permis… sans drapeau italien. Il n’est également plus possible de voir la version Dolcevita, avec un cordon qui remplace les portières, comme sur la capture d’écran ci-dessous faite en mars dernier. Même s’il est de petite taille, on y distingue bien le drapeau italien à l’avant.
Sur la Fiat 600, même constat. Le catalogue de photos disponibles pour les médias ne proposent plus de vue de l’arrière de ce modèle, ou avec des angles qui ne permettent plus vraiment de voir nettement le drapeau.
Seule la version hybride, avec un pare-choc arrière où le drapeau italien a en effet disparu, est proposée sous cet angle.
Sur les pages commerciales de la Fiat 600e consultées ce jeudi 23 mai, plus aucun angle de vue ne propose l’arrière du véhicule, mais continue de parler de « dolce vita augmentée » ou de « surclassement italien » (et « The Italian upgrade » sur le site italien de la marque).
Plusieurs questions se posent désormais: que va faire Fiat des 600 et Topolino déjà produites avec un drapeau italien? Ce détail va-t-il disparaître des autres marchés ou pourrait-il rester présents en France par exemple? Nous étions en attente d’un retour de Stellantis sur ces points.
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