C’est l’avis du cabinet de recherche Rodhium afin de permettre aux constructeurs européens de rester dans la course.
Afin de protéger les constructeurs européens de véhicules électriques des tarifs agressifs des acteurs chinois, l’offensive de Bruxelles est bien trop timide, selon le cabinet Rodhium Group.
Rappelons qu’une enquête de la Commission européenne, lancée en octobre, pourrait déboucher sur une augmentation des droits de douanes pour les véhicules chinois importés en Europe. Aujourd’hui fixés à 10%, ils pourraient grimper jusqu’à 30%.
Insuffisant pour dissuader les constructeurs chinois estime Rhodium, qui préconise des tarifs douaniers à 40 voire 50%.
« On a de la marge sur la marge »
BYD, par exemple, vend aujourd’hui son SUV Seal U 20.000 euros en Chine et 42.000 euros en Europe, avec des droits de douane à 30%, il dégagerait toujours 4.700 euros de plus, selon les calculs de Rhodium.
« On a de la marge sur la marge », nous glissait un cadre de BYD il y a quelques semaines. L’entreprise chinoise maitrise en effet 95% de sa chaîne de valeurs, un avantage qui pourrait même lui permettre selon Rhodium de baisser ses prix sans perdre d’argent en Europe, un luxe que tous ne peuvent pas s’offrir.
Avec des droits de douane à 15%, Tesla par exemple, ne dégagerait plus aucune marge sur ses voitures produites à Shanghai et vendues en Europe.
Chez BYD, on juge que les subventions accordées par l’Etat chinois n’ont rien d’illégal. On dit aussi ne pas craindre une augmentation des droits de douanes.
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