Fiat lance sa petite voiture électrique sans permis, la Topolino, sur le marché français, une version italienne de la Citroën AMI, les deux marques faisant partie du groupe Stellantis. Une nouvelle enveloppe assez charmante pour cette micro-citadine.
Une jolie bouille et un format ultra compact: Fiat lance en ce début de printemps sa petite Topolino.
Une jolie cousine italienne de l’AMI
Côté design extérieur et au-delà de la forme globale, difficile de reconnaître sa cousine du groupe Stellantis, la Citroën AMI, star des sans permis électriques. Un changement donc plutôt réussi pour cette version italienne, surtout dans ce joli « Verde Vita » un vert pistache, la seule couleur proposée au lancement.
Fiat joue clairement l’esprit rétro des années 50-60, avec par exemple ces phares ronds et des jolis enjoliveurs.
La partie basse se révèle complètement différente de la Citroën, avec aucun panneau de carrosserie en commun. La Topolino conserve toutefois bien le système de portières original, avec une ouverture antagoniste pour celle du conducteur, une ouverture classique pour celle du passager. L’intérêt: ne produire qu’un seul type de portière à l’usine de Kénitra au Maroc où l’AMI, la Topolino, mais aussi l’Opel Rocks-e (non commercialisée en France) sont assemblées.
Côté dimensions, on garde ce côté très pratique. La Topolino est à peine plus longue que l’AMI, à 2,53 mètres, soit 12 centimètres de plus que la Citroën.
On notera aussi une face avant totalement distincte de l’arrière, contrairement à l’AMI qui est bien plus symétrique.
Dernier petit détail assez craquant, le porte-bagage à l’arrière qui permet d’y fixer une valise qui accompagnait notre modèle d’essai, avec sa couleur assortie à la carrosserie et un gros logo Fiat. De quoi pallier l’absence de coffre dans cette micro-citadine.
En alternative et pour le même prix de 9.890 euros, on peut aussi opter pour la version Dolcevita. Elle porte bien son nom car il vaut mieux l’utiliser sous un beau soleil: on perd en effet les portières remplacées par une simple cordelette. Et à la place du toit vitré, une toile qu’on peut enrouler à la main et qui semble assez proche de ce qu’on avait sur l’édition limitée AMI Buggy.
Un intérieur très proche
A l’intérieur, les différences sont moins notables, mais on dispose tout de même de ce petit espace de rangement, la « Dolce Vita Box » avec un joli motif rayé. Pas super pratique, mais au moins c’est joli et décoratif, visible de l’extérieur, ce qui ajoute un peu de cachet.
On retrouve sinon la configuration globale de l’AMI, avec le passage de la marche avant à la marche arrière remonté au centre par rapport aux premières versions. L’ensemble reste très minimaliste avec trois boutons, pour la ventilation et le chauffage désembuage (bruyant mais sans réelle efficacité) et les warnings. Notre modèle d’essai n’était même pas équipé du support pour smartphone avec un accessoire à ajouter.
À l’écran, les principales informations: l’autonomie restante, la vitesse et le kilométrage. On ne dispose que d’un seul commodo à gauche du volant, pour les essuie-glaces et le klaxon. Et aucun réglage de feux, qui s’allument automatiquement quand on met le contact.
On conserve aussi sans surprise certains points faibles de l’AMI: une clé pour ouvrir les portières (il n’y a pas d’ouverture centralisée) et une autre pour mettre le contact, étonnant. Ou un fil de recharge casé derrière la portière passager, mais sans enrouleur automatique… Même un aspirateur est plus pratique sur ce point!
Une conduite très basique
Alors forcément, on s’y attendait, un trajet en Topolino sera aussi inconfortable qu’un trajet en Citroën Ami. Certes, on se sent plus en sécurité que sur un scooter, mais cela reste assez bruyant avec beaucoup de vibrations et un confort très limité. Surtout quand on l’habitude d’une voiture « avec permis ».
Avec les nombreuses vitres, la visibilité reste bonne. En revanche, les tout petits rétroviseurs extérieurs et l’absence de rétroviseur intérieur.
L’accélération reste plutôt bonne avec un moteur de 6 kW (8,15 chevaux), mais la vitesse reste bien sûr bridée à 45km/h. On rappelle d’ailleurs que ces voitures sans permis ne peuvent pas emprunter les voies rapides comme le périphérique à Paris.
La batterie affiche une capacité de 5,4 kWh, c’est près de 5 fois moins que celle d’une Dacia Spring. Mais avec moins de 500 kg à vide, l’autonomie s’affiche tout de même à 75 km. Mais avec un confort si spartiate, difficile de toutes façons d’envisager de rouler davantage sur une seule charge.
Le prix du design italien
Côté prix, cette Topolino est affichée à 9.890 euros. Cela représente 1.900 euros de plus que la Citroën AMI d’entrée de gamme.
Mais la Topolino pourrait séduire avec une offre en LLD à 59 euros par mois, soit un peu moins de 2.200 euros sur 3 ans, hors assurance. Le premier loyer de 900 euros est intégralement couvert par le bonus écologique pour les voitures sans permis électriques, du même montant.
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