Au mois de juin, les constructeurs automobiles chinois ont établi un nouveau record, en s’arrogant 11% des parts du marché électrique européen, selon le cabinet Dataforce.
En juin, les marques chinoises n’avaient pas encore à s’acquitter des nouveaux droits de douane décidés par la Commission européenne, et elles en ont profité pour faire le plein. Alors que les constructeurs chinois ont réalisé, selon les organismes, entre 8 et 9% de parts de marché sur l’électrique européen en 2023, en juin, ils ont représenté 11% des ventes dans le domaine.
Selon les données compilées par Dataforce, les marques chinoises ont vendu 23.000 voitures électriques sur le vieux continent, du jamais-vu. Le groupe publique SAIC et sa marque MG décroche haut la main la médaille d’or, avec 13.000 véhicules vendus. Un chiffre que les analystes de Dataforce, interrogés par Bloomberg, tienne tout de même à relativiser.
« 40% des voitures de MG ont été achetées par des concessionnaires et non par des clients directement », explique l’un d’entre eux, avant de continuer: « Ce n’est pas une croissance très saine ».
Faire vite avant les nouveaux droits de douane
Cela montre aussi l’empressement des concessionnaires à acheter des voitures avant la date fatidique du 5 juillet, soit l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane. SAIC, sans doute du fait de sa grande proximité avec l’Etat chinois, est en effet l’un des constructeurs les plus durement traités par Bruxelles. Ses droits de douane ont été majorés de 37,6%, quand BYD, entreprise privée, a vu ses tarifs douaniers augmenter de 17,4% seulement.
Le champion de l’électrique chinois monte sur la deuxième marche du podium européen, avec 4.000 voitures électriques vendues en juin. BYD, sponsor de l’Euro de football 2024 organisé en Allemagne, a su tirer avantage de cette exposition. Le constructeur commence à se faire un nom et une réputation auprès des conducteurs européens. C’est la marque chinoise, qui, de l’avis de la plupart des spécialistes, a le plus fort potentiel.
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