49.3: pour Marine Le Pen, « il n’y a pas de chance qu’une motion de censure soit votée »
Après que le gouvernement a dégainé le 49.3 mercredi sur la seconde partie du projet de loi de finances, Marine Le Pen, interrogée sur France 2, ne sait pas encore si son groupe déposera une motion de censure. « Nous allons en discuter ce matin », dit-elle.
En revanche, le patronne des députés du RN, connaît déjà le scénario en cas de dépôt de cette disposition. « Il n’y a pas de chance qu’une motion de censure, au moment où nous nous parlons, soit votée », explique-t-elle.
En cause selon elle: « l’état d’esprit dans lequel sont les LR ». Elle les accuse ainsi d’être la « béquille d’Emmanuel Macron », alors que les députés de cette formation politique ont refusé de voter toutes les motions de censure présentées récemment, souhaitant « ne pas ajouter du désordre au chaos ».
Loi immigration: Marine Le Pen dénonce une « aggravation des filières d’immigration clandestine »
Après que Gérald Darmanin et Olivier Dussopt ont dévoilé les contours du projet de loi immigration dans une interview au Monde, Marine Le Pen s’est exprimée sur France 2.
Selon la cheffe des députés du Rassemblement national (RN) « la réalité, c’est que pour l’instant, la seule chose qu’on a entendue de ce projet de loi, c’est une aggravation des filières d’immigration clandestine ».
Elle poursuit:
« Il s’agit d’envisager la régularisation d‘un certain nombre de clandestins qui sont utilisés par des patrons qui eux-mêmes devraient se retrouver devant le tribunal correctionnel pour employer des gens qui sont sans-papier ».
Une référence à la volonté du gouvernement d’accorder un titre de séjour aux personnes en situation irrégulière mais qui travaillent dans un secteur qui peine à recruter.
Marine Le Pen a dénoncé une politique du « fait accompli ». « Comme il y a 7000 personnes en situation irrégulière qui travaillent dans notre pays, il faut les régulariser », a-t-elle pointé. « Ça fait 40 ans qu’on fait la même chose en matière d’immigration. On voit que la situation s’aggrave d’année en année ».
Titres de séjour « métiers en tension »: droite et extrême droite attaquent la proposition de l’exécutif
À peine lancée, déjà critiquée. L’idée présentée par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt d’accorder un titre de séjour aux personnes en situation irrégulière mais qui travaillent dans un secteur qui peine à recruter suscite de multiples réactions depuis ce mercredi matin. Les oppositions ont rejeté en bloc cette proposition, bien que les raisons divergent selon les partis.
Marine Le Pen est l’une des premières à dénoncer ce qu’elle qualifie de « nouveau nom à une campagne de régularisation de clandestins ». Une position que partage son collègue député du Rassemblement national Philippe Ballard qui parle sur notre antenne d’un « mauvais message ».
« Le signal envoyé c’est: ‘on régularise tous ceux qui devraient être expulsés », estime le député RN de l’Oise sur BFMTV, « cela va créer un formidable appel d’air ».
Le ministre de l’Intérieur s’attire aussi les foudres de son ancienne famille politique. Éric Ciotti a fustigé depuis la salle des colonnes de l’Assemblée « une forme de supercherie pour aller une nouvelle fois vers une forme de régularisation ».
Immigration: comment l’exécutif veut éviter une fronde des députés dans les prochaines semaines
L’heure est à l’optimisme. Après les annonces sur la politique migratoire de l’exécutif, le gouvernement veut croire que sa majorité qui avait sérieusement tangué en 2018 lors du projet de loi asile-immigration, fera bloc. Mais l’aile gauche pourrait cependant être tentée de faire entendre sa voix.
« Le futur texte sera un bon équilibre entre l’angélisme de la gauche et l’obsession migratoire du Rassemblement national », assure Maud Bregeon, porte-parole de Renaissance à l’Assemblée nationale, auprès de BFMTV.com.
Les contours de la loi immigration dévoilés
Dans une interview au Monde publiée ce mercredi, Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre du Travail, ont dévoilé les contours du projet de loi immigration, qui devrait être débattu début 2023.
Ce texte prévoit notamment le durcissement de la mise en oeuvre des obligations de quitter le territoire français (OQFT) et la création d’un titre de séjour pour les « métiers en tension ».
Gérald Darmanin a résumé l’esprit du projet de loi avec cette formule: « Être méchant avec les méchants et gentil avec les gentils ».
Budget 2023: LFI va déposer une motion de censure après le nouveau 49.3 du gouvernement
Élisabeth Borne a dégainé ce mercredi pour la quatrième fois l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter la seconde partie du projet de loi sur le budget 2023. Elle engage ainsi la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale.
Le groupe de La France insoumise dans l’hémicycle a rapidement décidé de riposter. Il a annoncé dans la foulée déposer une nouvelle motion de censure à l’encontre du gouvernement, la quatrième également.
Élisabeth Borne déclenche encore le 49.3 pour faire adopter le budget 2023
Et de quatre. Élisabeth Borne a annoncé ce mercredi que le gouvernement utilisait de nouveau le 49.3. Cette fois, pour faire adopter la seconde partie du projet de loi sur le budget 2023.
La Première ministre y a déjà eu recours le 19 octobre pour faire adopter la première partie du budget 2023, avant, dès le lendemain, de s’en servir à nouveau pour faire adopter les trois premières parties du projet de loi de finances de la Sécurité sociale. Elle l’a encore enclenché le 26 octobre dernier.
Bonjour à tous !
Bienvenue dans ce direct consacré à l’actualité politique au lendemain de la quatrième utilisation de l’article 49.3 en quinze jours par le gouvernement.
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