EN DIRECT – Guerre en Ukraine: la Russie va mobiliser 300.000 réservistes

Le ministère de la Défense russe a indiqué que depuis le début de la guerre en Ukraine en février, 5937 soldats russes avaient été tués en Ukraine.

Un chiffre très certainement sous-estimé, comme l’indique l’annonce de la mobilisation de 300.000 réservistes.

La Russie va mobiliser 300.000 réservistes pour renforcer ses troupes en Ukraine, a annoncé le ministre de la défense Sergueï Choïgou, prévenant que cela ne représentait qu’une partie infime du nombre de personnes mobilisables dans le pays.

« 300.000 réservistes seront appelés », a-t-il dit, interrogé lors d’un entretien télévisé sur le nombre de personne qui seront appelés après la décision de Vladimir Poutine de décréter une mobilisation partielle. Selon le ministre, la Russie dispose d’un potentiel de mobilisation de quelque 25 millions de personnes.

Lesia Vasylenko a été invitée à réagir à la tenue de quatre référendums dans le Donbass et visant une annexion des territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine ou des territoires conquis à la Russie. « Ils sont absolument illégitimes, on ne peut même pas parler de ‘référendums’. C’est comme en Crimée en 2014″, a lancé la parlementaire.

Lesia Vasylenko, députée ukrainienne d’opposition, émargeant au Parti Voix, a témoigné en français sur notre antenne, après la diffusion du discours de Vladimir Poutine.

« On a notre plan on s’organise avec nos alliés, on reçoit des armements. Tout est stable en Ukraine. On s’avance vers la victoire et plus vite qu’on le pensait », a-t-elle assuré.

Alors que l’Ukraine accuse ce matin la Russie d’avoir mené de nouvelles frappes sur la centrale nucléaire de Zaporijia, Vladimir Poutine a souligné qu’il était déterminé à faire feu de tout bois pour protéger les intérêts de son pays.

La Russie estprête à utiliser « tous ses moyens » pour se « protéger », a ainsi dit Vladimir Poutine, sans exclure l’arme atomique.

Vladimir Poutine a également indiqué qu’il venait de signer un décret autorisant une « mobilisation partielle » de la population, affirmant que seuls les réservistes seraient sollicités.

« C’est ce qui avaient fait la bascule pour la Tchétchénie, la mobilisation des appelés du contingent, donc des jeunes », a analysé en plateau notre journaliste Nicolas Poincaré.

C’était un secret de polichinelle, il est levé. Vladimir Poutine vient de confirmer la tenue imminente de référendums dans les différents territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine visant à les rattacher à la Russie. Il y aura quatre référendums. Ceux-ci seront lancés dès vendredi.

Se disant garant du « droit à l’autodétermination » de ces peuples, Vladimir Poutine a assuré: « Nous n’avons pas le droit de laisser ces populations à la merci du régime ukrainien ». Il a listé les territoires où se tiendraient ces consultations: Zaporijia, Kherson, Lougansk et Donetsk. Ces gouvernements, a-t-il dit, « ont pris la décision souveraine de se trouver vers nous pour organiser des référendums ». « Nous allons appuyer leur démarche », a-t-il poursuivi. Vladimir Poutine a promis aux citoyens de ces terres de « pouvoir se prononcer sur leur sort ».

Vladimir Poutine a assuré que ces « opérations spéciales » étaient menées par des « militaires professionnels » ainsi que par des « volontaires, des patriotes ». Une déclaration qu’il faut comprendre comme une réponse aux accusations d’une armée peinant à recruter et à mobiliser et envoyant même au front des prisonniers qui ont émergé dans la presse.

Une allocution enregistrée hier soir par Vladimir Poutine et très attendue est diffusée ce matin. Il a attaqué la communauté internationale: « L’objectif de l’Occident est de détruire notre pays ». Un objectif qui expliquerait selon le dictateur le soutien occidental nà l’Ukraine.

Il a expliqué son invasion de l’Ukraine par sa volonté de prémunir la Russie contre une « attaque imminente » présentant cette agresson comme « une décision logique », continuant de parler d’une simple « opération militaire spéciale ».

Il a encore accusé ses interlocuteurs internationaux d’avoir rejeté ses « propositions pacifiques ».

Toutes ces annonces interviennent après les revers russes de début septembre, l’armée de Moscou se retirant de la région de Kharkiv face à la pression des forces de Kiev, fortes des approvisionnements d’armes et équipements occidentaux.

L’armée ukrainienne a aussi lancé une contre-offensive sur la région de Kherson dans le sud. Elle est aussi à l’offensive dans la région de Lougansk, que Moscou avait conquise dans sa totalité au printemps au prix de mois de combats meurtriers.

Les pouvoirs séparatistes des régions de Lougansk et Donetsk ont annoncé ces « référendums », tout comme les autorités d’occupation russe de Kherson et Zaporijjia. Ces scrutins, prévus dès cette semaine, interviendront alors que l’Ukraine entrera dans son 8e mois de guerre et que toutes ces zones font l’objet de combats.

Ces votes, sur le modèle de celui qui a formalisé l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie en 2014, dénoncée par Kiev et les Occidentaux, font l’objet de préparatifs depuis plusieurs mois.

En réponse, l’Ukraine a promis de « liquider » la « menace » russe. « L’Ukraine va régler la question russe. La menace ne peut être liquidée que par la force », a écrit sur Telegram le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, dénonçant un « chantage » de la part de Moscou, motivé par « la peur de la défaite ».

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l’allocution de Vladimir Poutine. Le président russe va s’adresser à ses concitoyens, quelques heures après que les autorités installées par Moscou dans quatre régions d’Ukraine ont annoncé la tenue dans l’urgence du 23 et 27 septembre de « référendums » d’annexion par la Russie.