Culture Geek : Quand la tech aide à lutter contre Alzheimer - 21/09

Mise en place il y a moins d’un an, la maison « Biens communs », située dans les Hauts-de-Seine, accueille huit personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative chronique.

Vivre ensemble pour retarder les effets de la maladie. À Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), une colocation d’un nouveau genre a été mise en place pour accueillir des personnes atteintes d’Alzheimer, dont la Journée mondiale de prévention de la maladie intervient ce jeudi.

Instaurée il y a moins d’un an, la maison « Biens communs » loge huit personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative chronique. « L’idée, c’est de faire faire [aux malades] les mêmes gestes qu’ils faisaient à la maison pour essayer de maintenir leur autonomie ; la préparation des repas, éplucher les pommes de terres… », relate à BFMTV Laetitia Kienga, responsable du projet.

Des auxiliaires de vie jour et nuit

Au quotidien, l’établissement n’est pas médicalisé, mais deux auxiliaires de vie sont présentes en journée et une autre la nuit.

« Pour beaucoup de gens, un environnement où l’on peut continuer à vivre ensemble, à jardiner, à jouer, avec une implication très forte des familles, ça produit des effets », insiste Guillaume Desnoës, cofondateur de « Biens communs ».

Une initiative novatrice saluée par les familles accompagnantes. « Cela a été un énorme soulagement pour moi, je n’arrivais plus à m’occuper d’elle », confie Monique Gauthier, dont la mère, Delphine, est atteinte de la maladie. Pour que sa mère réside dans la maison « Biens communs », Monique Gauthier débourse entre 800 et 1000 euros par mois. Le reste à charge tourne autour de 3000 euros par mois pour les autres malades de la colocation.

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Près de 900 000 personnes atteintes

Cette maison partagée s’inspire largement de ce qui se fait en Allemagne depuis plusieurs années. Le but est de palier au problème du manque de structures dédiées dans l’hexagone.

En juillet, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (l’Igas) dénonçait des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) pas assez adaptés au changement rapide du profil des résidents qui présentent de plus en plus des troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer.

Actuellement en France, environ 900 000 personnes souffrent de cette maladie, selon les données de l’Inserm. La proportion de résidents des Ehpad atteints va encore croître dans les années à venir, prévient l’Igas. De quoi encourager le développement de ces colocations d’un nouveau genre.

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