Au cours de cette première phase de la mission BioDivMed réalisée en 2023, 267 espèces de poissons ont été recensées sur près de 2.000 kilomètres de littoral.
La Méditerranée va mieux. Selon les résultats de l’étude BioDivMed publiés au début du mois de mai, de nombreuses espèces de la biodiversité de cette mer, que l’on croyait disparus, sont en réalité toujours bien présents dans ses eaux. C’est par exemple le cas du mérou, dont les individus sont de plus en plus nombreux, mais aussi de l’ange des mers, un requin inoffensif qui a donné son nom à la célèbre Baie des anges.
ADN environnemental
Afin de réaliser cette cartographie des fonds marins méditerranéens, les participants à cette étude, dont l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et l’université de Montpellier, se sont appuyés sur l’utilisation de l’ADN environnemental (ADNe). Cette nouvelle technologie permet de repérer une espèce animale plusieurs minutes après son passage puis de la localiser.
Auparavant, le suivi de la faune marine se faisait via « la pêche, les recensements visuels en plongée et via les caméras sous-marines, ou l’acoustique », apprend-on.
« Ces espèces-là quand on plonge, généralement, on ne les voit pas. L’ADNe ça va nous permettre de les avoir. Un requin qui est passé une demi-heure avant nous, on arrive à le capter grâce à son ADN qui est resté dans l’eau », dit, à BFMTV, Julie Deter, cheffe de projet chez Andromède Océanologie, également partie prenante des travaux.
Ce sont 700 capteurs à ADNe qui ont été disséminés tout le long du littoral méditerranéen, mais aussi tout autour de la Corse, soit plus de 2.000 kilomètres de côtes. Lors de la première des quatre phases, réalisée en 2023, 267 espèces de poissons ont été recensées. La deuxième étape est actuellement en cours.
Zones protégées
Cette meilleure santé de la mer Méditerranée est également remarquée par les plongeurs, qui en profitent pour rencontrer des espèces qu’ils croyaient disparues.
« Toutes les espèces qui ont soit été protégées intégralement soit préservés par différentes mesures, on en voit une régénération des ressources très rapides », dit à BFMTV Fréderic Maxant, du club de plongée de Carnon.
Parmi ces mesures, la mise en place autour de la Corse d’aires marines protégées, où la pèche est strictement interdite. C’est d’ailleurs autour de l’île de beauté que la plupart de ces espèces ont été retrouvées.
Alors que le but final de ces travaux est de faire cohabiter au mieux l’activité humaine et la biodiversité, d’autres prélèvements sont d’ores-et-déjà prévus pour la période allant de 2025 à 2028.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.