Alors que les cours d’eau et nappes phréatiques sont déjà à un niveau extrêmement bas pour la saison, les températures bien trop hautes pour la saison enregistrées ces derniers jours poussent les autorités à agir.
Une zone au centre de toutes les inquiétudes. Depuis maintenant près de deux ans, le département des Pyrénées-Orientales est frappé par une sécheresse qui n’en finit plus et qui préoccupe les autorités locales, qui multiplient les arrêtés préfectoraux afin d’économiser l’eau.
Depuis le début 2024, il n’a pas plu une seule goutte sur le département, et le déficit pluviométrique atteint déjà un déficit de 80% pour le mois de janvier. Des chiffres dans la droite lignée de ceux des derniers mois puisqu’en 2023, seuls 245 mm de précipitations ont été recensés, contre 560 mm, plus du double, habituellement.
Fortes chaleurs
Cette sécheresse est favorisée par la météo qui touche actuellement la zone. Dimanche 4 février, le mercure est monté jusqu’à 14 degrés au-delà des normales de saison selon les relevés de Météo France.
Il a ainsi fait 27,5°C à Céret, commune qui connaît son deuxième jour de chaleur consécutif, un record pour le mois de février, 25,6 Perpignan, 25,3 à Vives et 24,6 au Canet-en-Roussillon.
« Regardez-moi ça, rien ne pousse ». À Céret, Marti fait le point sur la situation et tire le signal d’alarme. « La sécheresse a fait tomber le mur, il a fallu que je reconstruise ce petit mur sur une longueur de quinze mètres, c’est horrible », dit-il à BFMTV.
De mémoire de Catalan, la situation est inédite. « Le Canigou, l’emblème du pays catalan, d’habitude au mois de février il y avait une calotte de neige. On n’a pas eu de journées de froid », déplore un autre habitant. En ce début de mois de février 2024, la neige est désespérément absente de cette montagne emblématique des Pyrénées.
Alerte rouge
Alors qu’une large partie de la France métropolitaine a vu ses nappes phréatiques rechargées par les pluies abondantes de la fin 2023, le département occitan n’a pas eu cette chance, et ses cours d’eau continuent d’afficher un niveau très bas.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières, les Pyrénées-Orientales sont actuellement le seul département de France métropolitaine placé en couleur rouge, synonyme de niveau très bas des nappes.
« Cela fait un an et demi qu’il ne pleut pas suffisamment, pratiquement toutes les ressources superficielles et souterraines sont à l’os », décrivait déjà fin décembre auprès de BFMTV l’hydrologue Henri Got, qui évoquait une situation « de crise. »
Le 30 janvier, le préfet des Pyrénées-Orientales a reconduit son arrêté datant du 30 novembre dans lequel l’utilisation de l’eau est très réglementée et limitée. « L’arrêté préfectoral interdit d’arroser les potagers. On n’a pas le droit, y compris avec de l’eau potable », déplore Marti, qui contemple son potager désespérément sec et déjà fané.
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