D’autres associations écologistes ont été mentionnées au côté des Soulèvements de la Terre pour participer au grand débat voulu par Emmanuel Macron pour l’ouverture du Salon de l’agriculture ce samedi 24 février.
Tandis que l’Élysée a reconnu « une erreur » à propos des Soulèvements de la Terre, il n’a pas démenti l’envoi d’une invitation à plusieurs autres associations écologistes pour participer au grand débat voulu par Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture ce samedi 24 février.
Réseau Action Climat et Générations futures ont été citées jeudi 22 février comme invitées lors d’un brief presse. Mais d’autres comme Riposte alimentaire, le Collectif Nourrir, WWF et Terres de lien ont également été conviées.
À quelques heures du salon, la plupart n’ont pas encore décidé si elles seraient présentes ou non samedi. Les ONG environnementales doivent se réunir ce vendredi après-midi pour clarifier les positions de chacunes. Certaines ont déjà prévu de ne pas s’y rendre.
L214 , Greenpeace, France nature environnement, Attac, Polinis, Les Amis de la Terre n’ont en revanche pas été invitées à débattre avec le Président de la République.
Connaître les modalités du débat
« On a eu un échange par téléphone avec le cabinet d’Emmanuel Macron », raconte à BFMTV.com l’association Générations futures ce vendredi. « Mais nous allons publier un communiqué pour dire que nous n’irons pas », nous annoncent-elles.
De son côté, le Réseau Action Climat a reçu une invitation officielle par mail, mais ne sera pas non plus présent. C’est une association plus spécifique de leur réseau qui a accepté de s’y rendre à leur place: la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH).
Militant pour des « mesures miroirs » souhaitées également par Gabriel Attal, la FNH a lancé une pétition d’ampleur pour demander « l’arrêt des importations d’aliments produits selon des pratiques interdites en Europe ».
Son directeur de plaidoyer, Thomas Uthayakumar, sera présent « en espérant avoir voix au débat », mais aimerait en connaître les modalités en amont.
« Comme d’habitude on a reçu l’invitation au dernier moment. Beaucoup ne pourront pas venir en partie à cause du timing », déplore la fondation auprès de BFMTV.com.
La fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB), le Collectif Nourrir (collectif d’associations écologistes sur les questions agricoles), Terres de lien (qui achète des terres pour les petits paysans) ont également décidé de s’y rendre aux côtés de la FNH.
Ne pas oublier les vrais sujets
La Confédération paysanne dénonce dans la tenue de ce grand débat et ses casseroles, « un contre-feu ». « Grand débat au Salon de l’agriculture: comment allumer un contre-feu bien pratique pour détourner l’attention des vrais sujets: le revenu paysan, le libre-échange, la souveraineté alimentaire, le protection du foncier agricole », a-t-elle publié sur X ce vendredi.
« Le sujet important pour les agricultrices et agriculteurs, ce n’est pas le grand débat de Macron. Ce sont les problèmes de fond à résoudre », tient-elle à rappeler.
« Trouvons des solutions durables et viables pour l’ensemble des paysannes et paysans », ajoute le syndicat paysan sans trancher pour autant sur une présence à l’évènement voulu par l’Élysée.
« Que moi j’y sois ou des responsables de la Confédération paysanne demain, ça reste encore en discussion. Tout est possible », a-t-elle précisé.
Une « mascarade »
De son côté, la FNSEA qui a annoncé dès jeudi soir ne pas vouloir participer au débat après avoir entendu parler d’une possible présence des Soulèvements de la Terre, a demandé l’annulation pure et simple de cette initiative.
« Dans ce climat d’exaspération, et face aux risques de débordement, nous demandons à ne pas tenir ce débat », a communiqué sur X le très médiatique syndicat agro-alimentaire.
« Grand débat ou pas on s’en fout », continue de marteler de son côté la Confédération paysanne.
Sur France info, la porte-parole Laurence Marandola a dénoncé « une mascarade pour mettre en valeur le président de la République et la FNSEA ».
L’Élysée n’a pour l’instant pas communiqué sur le maintien ou non de l’opération de communication du président.
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