Pauline Ducamp

La Citroën Ami ou la Fiat Topolino révolutionnent le design des voitures sans permis. Un bouleversement pour un secteur où la discrétion a longtemps été demandée par les clients.

Une petite bouille ronde, deux feux tout aussi ronds, ronds comme la valise qui se pose sur le porte-bagages sous la vitre arrière. Avec ses airs de voiture de dessin animé, la Fiat Topolino ne laisse pas indifférent dans les rues de Paris où nous l’essayons mi mars.

Comme sa cousine, la Citroën Ami, la petite voiture électrique sans permis séduit d’abord par son design. En quelques années, ces deux modèles ont réveillé un secteur très conservateur en matière de lignes.

De la volonté d’anonymat…

« Il y a dix ou quinze ans, la clientèle des voitures sans permis était plutôt traditionnelle », nous confie François Ligier, président de la marque éponyme.

« Ces clients ne voulaient pas forcément être identifiés comme des conducteurs de voitures sans permis ».

À l’inverse des adolescents qui multiplient les posts réseaux sociaux avec leur « Sans-P » (petit diminutif des voitures sans permis).

Cette demande d’anonymat a donc laissé pendant longtemps les marques classiques comme Aixam ou Ligier sur un design « très classique ». Les contraintes techniques imposées aux voitures sans permis -trois mètres de long et 1,50 mètre de large maximum- ont aussi pesé sur le design, donnant parfois l’impression de voir plutôt des voitures classiques compressées.

… au client « fier de sa voiture »

Une tendance qui a commencé à bouger il y a dix ans pour François Ligier, avec le passage de l’autorisation de conduire une voiture sans permis de 16 à 14 ans.

« Nous avons alors lancé la JS50, notre premier véhicule tourné vers un public plus jeune, poursuit François Ligier. Le style est plus fort et la couleur la plus vendue était alors le rouge sur ce modèle, ce qui nous a fait comprendre que le client était fier de sa voiture ».

À l’instar de constructeurs comme Citroën ou Fiat, Ligier dispose d’un designer pour imaginer les lignes des futurs modèles. Ce critère est en effet devenu important avec l’arrivée d’une nouvelle clientèle: les parents des ados qui roulent en « Sans-P ».

« Avec notre première voiture électrique, la Myli, nous avons abordé un nouveau public, plus urbain, dans les grandes villes, explique François Ligier. Ces conducteurs ont le permis et cherchent surtout un modèle pratique. Ici, le design est important ».

Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.

Laisser un commentaire