Cette carte du ministère de l'Ecologie recense toutes les autoroutes à péages à flux libre en France.

Depuis la mi-juin, l’A14 a vu ses barrières de péage disparaitre, les automobilistes n’ont plus à s’arrêter pour régler leur dû. Paiement, gain de temps, comment fonctionnent ces nouveaux péages?

Vous les croiserez peut-être sur l’autoroute des vacances ou plutôt vous ne verrez plus leurs barrières. Depuis le 19 juin, l’A14 est devenue une autoroute à péage à flux libre. Cela signifie que les automobilistes n’ont plus à s’arrêter à une barrière pour régler leur péage. Un nouveau type de péage qui tend à devenir la norme de toutes les nouvelles autoroutes.

• Comment fonctionne une autoroute à péage à flux libre?

Une autoroute à péage en flux libre est une autoroute où les automobilistes n’ont plus à s’arrêter à une barrière pour payer le montant du péage. Des portiques avec des caméras enregistrent la plaque d’immatriculation de tous les véhicules qui circulent sur l’autoroute, des informations qui sont ensuite recoupées pour déterminer le montant, selon son trajet, que les automobilistes ont à payer de manière dématérialisée (voir ci-dessous).

Des panneaux informent les automobilistes qu’ils sont sur une autoroute à péage en flux libre. Suite à la mise en place de ce dispositif sur les autoroutes A13 et A14, un centre a été mis en place en Normandie pour aider les clients.

• Quels avantages du péage en flux libre?

Le premier objectif de cette innovation est de gagner du temps. « Sur Paris-Caen, le gain sera de 30 minutes, nous explique Vincent Fanguet, directeur exploitation et expérience du groupe Sanef. Le bénéfice est aussi environnemental : un flux plus fluide évite les arrêts et réaccélérations, donc cela permet de moins émettre de CO2 ». « L’économie annuelle est estimée à 9.5 millions de carburant pour le trafic des autoroutes A13 et A14 », peut-on lire sur le site du ministère de l’Ecologie.

Autre avantage mise en avant par le ministère et les gestionnaires d’autoroute: la sécurité, avec moins de redémarrage intempestif et de stress, notamment lors des périodes de fort trafic.

La mise en place de ce type d’infrastructures onéreuses -passer l’A13 et l’A14 en flux libre représente un investissement de 120 millions d’euros- est appuyée par L’Etat. « L’absence de barrière de péage permet de limiter la consommation d’espace naturel et de libérer les emprises des anciennes gares de péage », peut-on lire sur le site du ministère de l’Ecologie.

• Combien d’autoroutes sont concernées en France?

Le gestionnaire de l’A14, Sanef, a désactivé le 19 juin toutes ses barrières entre La Défense et Orgeval dans les Yvelines. En fin d’année, sur l’axe Paris-Normandie, ce sont les 210 kilomètres de l’A14 et de l’A13 qui auront basculé sur ce nouveau mode de circulation. La Sanef opère déjà ce système à la sortie 36, en Moselle, sur l’autoroute A4, très fréquenté.

Sur le réseau APRR, c’est l’A79 entre Dijon en Saône-et-Loire et Montmarault dans l’Allier qui, depuis le 4 novembre 2022, fonctionne en flux libre.

Cette carte du ministère de l'Ecologie recense toutes les autoroutes à péages à flux libre en France.
Cette carte du ministère de l’Ecologie recense toutes les autoroutes à péages à flux libre en France. © Ministère écologie

• Comment payer son péage?

Même en flux libre, les automobilistes doivent s’acquitter d’un péage. Pour les propriétaires d’un badge télépéage, rien ne change.

Pour les autres, ils ont 72 heures pour payer sur le site internet de la société d’autoroute, en rentrant sa plaque d’immatriculation, ou chez un buraliste du réseau Nirio, partout en France (ils sont près de 4.000 aujourd’hui).

Les automobilistes qui empruntent régulièrement les autoroutes peuvent aussi créer un compte sur les réseaux des sociétés autoroutières afin d’être débités automatiquement.

• Quelle sanction en cas d’oubli?

Les automobilistes ont 72 heures pour s’acquitter de leur péage. Passé ce délai, un courrier leur sera envoyé avec une majoration de 10 euros pour un règlement dans les 10 jours et de 90 euros passé ce nouveau délai. « En l’absence de règlement dans les deux mois, une amende forfaitaire majorée de 375 euros sera émise », précise le site du ministère de l’Ecologie. Sanef précise qu’une période de tolérance est appliquée ces premières semaines : le premier courrier envoyé le sera sans majoration.

Pauline Ducamp

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