Depuis plusieurs mois, les attaques de loups dans les Alpes-Maritimes ne cessent d’augmenter. Un phénomène qui provoque la colère des habitants et des éleveurs.
Tous les matins, ils se lèvent avec la boule au ventre et un sentiment d’impuissance. Les habitants de la commune de Saint-Cézaire-sur-Siagne (Alpes-Maritimes) ne supportent plus les attaques de loups qui augmentent dans cette région et réclament une meilleure régulation.
Nathalie habite la commune et possède un refuge pour animaux maltraités dans les hauteurs. Les loups réussissent à pénétrer dans les enclos et à dévorer les bêtes, malgré les aménagements présents sur son terrain, comme une toute nouvelle clôture électrique.
« Ils défoncent tout le grillage, ils l’aplatissent et ils passent »
En un mois, comme le rapporte Var Matin, Nathalie a vécu trois attaques mortelles. Une expérience plus que traumatisante pour l’habitante qui ne souhaite plus jamais revivre un tel cauchemar.
« J’aimerais vivre en paix avec le loup, mais actuellement ce n’est pas possible. […] Il tue tout ce qu’il trouve et nous, on ne peut plus continuer à vivre comme ça », confie Nathalie au micro de BFM Nice Côte d’Azur ce jeudi 26 septembre.
Cette fatigue, Nathalie la partage avec plusieurs autres habitants comme Édith, propriétaire d’une ferme pédagogique un peu plus loin dans le village. Très récemment, deux de ses ânes ont été dévorés par un loup.
« On ne veut pas une extermination du loup. […] On veut simplement qu’il y ait une régulation et que cette régulation puisse laisser travailler tout le monde », ajoute Édith sur BFMTV.
L’UE donne son feu vert pour réduire la protection des loups
Les États membres de l’Union européenne ont voté ce mercredi en faveur de l’abaissement du statut de protection des loups. L’objectif? Permettre de les « éliminer plus facilement » dans les régions où la population y est jugée trop importante.
Au lendemain de cette annonce, les réactions des associations de protection et de sauvegarde des loups ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué de presse publié sur son site internet, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) estime que « les gouvernements ont choisi une approche à court terme qui pourrait nuire au rétablissement des loups sur tout le continent, au lieu de promouvoir la coexistence ».
« C’est une grande déception de voir la politique l’emporter sur la science, surtout quand la science est claire : les loups ont leur place en Europe et ils ne sont pas la cause du problème », selon Ilaria Di Silvestre, membre du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
Bien que cette décision marque une volonté de régulation plus concrète du loup au niveau européen, il ne s’agit pourtant que d’une première étape. Ce sera à la Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage, en décembre prochain, de trancher la question avec, in fine, la possibilité d’aboutir à une véritable législation.
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