Au salon de l’automobile de Pékin, près de 280 modèles sont exposés. Zoom sur de nouvelles marques de voitures électriques aux stratégies très différentes.
Sur les près de 300 modèles visibles depuis jeudi matin à AutoChina, le salon de l’automobile de Pékin, environ 120 nouveautés sont présentées. À côté des constructeurs chinois établis comme BYD, Geely ou encore GAC, de nouvelles marques exposent aussi leurs gammes. Zoom sur trois nouveaux noms de la voiture électrique, aux stratégies très différentes.
Leapmotor, une start-up venue de l’électronique
À Pékin Leapmotor présente sa nouveauté, le C16, un grand SUV. À ses côtés sur le stand de cette start-up, avec laquelle Stellantis a noué un partenariat stratégique l’automne dernier, sont installés le C10 et la T03, les deux premiers modèles vendus cette année par la marque à l’international, dont l’Europe. Ce SUV familial (4,70 mètres de long) et cette petite compacte arriveront officiellement en septembre sur le vieux continent (même si la T03 est déjà disponible en France).
Distributeur exclusif de cette marque via une coentreprise hors de Chine, Stellantis a réuni plusieurs centaines de concessionnaires, pour leur présenter la marque et commencer à construire un réseau de distribution.
Si la croissance de la marque est appuyée par Stellantis, les technologies sont développées en propre par Leapmotor. Lancée en 2015 par un électronicien, qui avait déjà monté avant deux start-up dans les décodeurs TV et les caméras, elle a vendu près de 12.000 véhicules en janvier et février en Chine. Son partenariat avec Stellantis doit lui ouvrir un avenir hors de Chine, commercial d’abord et pourquoi pas ensuite industriel. « Toutes les options sont sur la table », nous explique Leapmotor.
Avatr, l’alliance de trois grands noms chinois
Berline d’un côté, SUV de l’autre, des messages qui défilent sur un écran sur le capot, voici les Avatr 11 et 12 (à prononcer « Avatar »). Ces deux modèles sont exposés sur le stand de la marque dans un coloris rose pâle inédit.
Cette nouvelle marque a été fondée en 2018, initialement par Changan, le 5e constructeur du pays, et Nio, qui a depuis quitté le navire, mais deux autres grands noms chinois sont arrivés dans le projet: CATL pour les batteries lithium-ion et Huawei pour toute l’électronique embarquée du véhicule. De quoi présenter un laboratoire technologique dans trois secteurs clés pour l’économie chinoise.
C’est pour cela que l’Avatr 12 avait déjà été présentée au salon de Munich en septembre dernier. Deux nouveaux modèles sont attendus cette année et des modèles avec prolongateur d’autonomie sont aussi envisagés.
Xiaomi, du smartphone à la voiture
Un mur de téléphones et une foule qui déborde sur les autres stands, applaudissant, criant, à chaque phrase de Lei Jun, le président de Xiaomi. De quoi le conforter sans son choix d’attaquer le marché auto alors qu’il expose la SU7 sur le salon.
Le géant de l‘électronique avait en effet décidé il y a trois ans de se lancer dans la voiture électrique. C’est chose faite depuis fin décembre avec la SU7, une berline aux faux airs de Porsche. Et le pari semble réussi. Plus de 75.000 commandes ont été enregistrées et les premières livraisons ont déjà débuté selon la presse chinoise.
Ce pari est aussi souligné par les professionnels du secteur, qui ont pourtant devant eux une marque dont l’objectif est d’entrer dans le top 10 du secteur d’ici 15 ans. Xiaomi s’appuie sur le constructeur automobile BAIC pour fabriquer ses véhicules. Ce lancement ne serait pas rentable selon certains observateurs car les investissements restent colossaux pour développer un véhicule. Mais la mobilité représente clairement un angle de développement stratégique pour la marque chinoise.
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