Une nouvelle campagne de sécurité routière insiste sur les chiffres bien plus favorables aux femmes sur les accidents graves de la route, contrairement à certaines idées reçues.
C’est un peu le contrepied au « femme au volant, mort au tournant »: un nouveau slogan d’une campagne de sécurité routière invite en effet l’ensemble des automobilistes à « conduire comme une femme ». Une manière aussi de tordre le cou aux idées reçues face à des chiffres particulièrement frappants.
Des statistiques largement favorabales aux femmes
Les hommes sont en effet responsables de 84% des accidents mortels et représentent 88% des jeunes conducteurs de 18-24 ans tués et 93% des conducteurs aloolisés, d’après les chiffres de l’observatoire interministériel de la Sécurité routière (ONISR) 2022-2023.
« Les femmes prennent souvent le volant et ce que je constate, en tant que formatrice, soit sur circuit ou dans mon organisme de sécurité routière, c’est qu’elles sont plus protectrices parce qu’elles ont un côté marternel », note Cathy Briffa, instructrice et formatrice spécialisée dans le risque routier, sur BFMTV.
Jouer sur ce cliché de la « femme au volant » s’impose aussi comme une bonne idée pour Aurélia Roquesalane, fondatrice du Wonder Rallye et copilote sur le Dakar:
« Je le vois lorsque je fais faire des essais mais la femme va être plus dans l’écoute des conseils avant de prendre le volant, alors que les monsieurs, eux, savent. »
Une passion automobile de plus en plus féminine
D’autant que le profil type de la femme au volant évolue particulièrement ces dernières années:
« Les femmes ne voient plus la voiture comme un simple moyen de locomotion, mais vraiment comme un outil pour s’évader. Je le vois au travers du Wonder Rallye où j’ai des femmes qui sont complètement débutantes, mais aussi des passionnées, qui adorent leur voiture et qui mettent les mains dans le moteur », explique Aurélia Roquesalane.
Un esprit de « méthode » plus présent aussi chez les femmes, souligne Cathy Briffa, qui cite l’exemple de la pilote et championne Michèle Mouton:
« Elle a une méthode où elle sait très vite remonter et très vite redescendre, ce qu’un homme ne sait pas faire. Quand il y aura un échec ou un risque, automatiquement la femme va rentrer dans un contexte de dire ‘qu’est-ce qui se passe? qu’est ce que je n’ai pas compris?’ et va aller de l’avant, alors qu’un homme va tout faire en même temps, sans spécialement comprendre, mais lui, il a une méthode plutôt globale », analyse-t-elle.
Une passion pour l’automobile associée davantage aux hommes, mais qui concerne aussi de plus en plus de femmes. De quoi sortir aussi des clichés et de davantage partager le volant, sur circuit comme sur la route des vacances.
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